samedi 15 août 2015

quel courrage de la la part des parents Nancy : accusé à tort de maltraitance sur sa fille, un couple la récupère de force

quel courrage de la la part des parents Nancy : accusé à tort de maltraitance sur sa fille, un couple la récupère de force


Nancy : accusé à tort de maltraitance sur sa fille, un couple la récupère de force
Edité par le14 août 2015 à 11h25 , mis à jour le14 août 2015 à 14h11. 
 

Yoan et Sabrina tente de récupérer la garde de leur fille Louna depuis plus de trois ans

Yoan et Sabrina tente de récupérer la garde de leur fille Louna depuis plus de trois ans / Crédits : LCI

Faits divers Depuis trois ans, Yoan et Sabrina tentent d'obtenir à nouveau la garde de leur fille Louna après avoir été accusés à tort de maltraitance. Jeudi dernier, las d'attendre, ils l'ont récupérée de force lors d'une visite.
 

Depuis trois ans et demi, Sabrina et Yoan sont séparés de leur petite fille. Le couple était accusé à tort de maltraitance sur leur enfant. Une situation ubuesque à cause d'une maladie génétique rare portée par la mère de l'enfant. Sabrina est en effet atteinte d'angio-oedème héréditaire, une pathologique qui provoque des gonflements et des rougeurs, qui peuvent être confondus à des hématomes. Maladie qu'elle a transmise à sa fille. Mais depuis qu'ils ont été innocentés il y a environ deux mois, les deux parents attendent toujours de récupérer la garde de Louna, aujourd'hui âgée de trois ans.
"Cela fait maintenant deux mois que nous avons été relaxés mais rien n'avait bougé, s'insurge Yoan dans les colonnes de Vosges Matin. L'acharnement continue. On avait demandé un aménagement des droits de visite à notre domicile, le tribunal ainsi que les services sociaux ont refusé."
Jeudi, le couple a donc décidé de se faire justice soi-même. "Aujourd'hui (jeudi) à 15 h, nous avons récupéré Louna", se réjouit Yoan. Las d'attendre d'obtenir la garde définitive de leur petite fille, Sabrina et son compagnon ont récupéré Louna de force lors d'un droit de visite médiatisé.
"On dit stop à l'acharnement"
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"Avec cette histoire, la santé de ma compagne se dégrade de jour en jour. Je voulais que notre fille soit de retour le plus vite possible, assène Yoan Bombarde à Vosges Matin. Ça fait trois ans et demi qu'on nous trimbale, qu'on patiente, qu'on dit oui à tout ce que l'on nous demande. Maintenant, on dit stop à l'acharnement."
L'histoire remonte à février 2012. La petite Louma tombe légèrement malade. "Elle était fébrile et ne répondait aux stimuli", selon Yoan. Inquiets, lui et Sabrina, qui vivent près de Nancy, décident alors d'emmener leur fille à l'hôpital. Or ce jour, Louma présente "un méga hématome recouvrant la moitié du visage", explique son père. Le personnel de l'hôpital soupçonne immédiatement les parents de violence envers la fillette.
Les services sociaux et la police sont informés. Sabrina et Yoan sont placés en garde à vue et la garde de Louna leur est retirée. "Les policiers nous ont bien cuisinés. Nous avons eu droit au gentil flic et au méchant, mais aussi à des pressions pour que l'on s'accuse mutuellement", se rappellent-ils. Ils ont beau expliquer que les marques sur le visage de l'enfant sont liés à une maladie génétique, rien n'y fait. Ils sont finalement mis en examen.
"Une chose est sûre, on ne nous la reprendra pas"
Une expertise médicale va alors enfoncer les espoirs du couple de retrouver leur fille. Deux médecins de Strasbourg assurent que Louna n'est pas atteinte d'angio-oèdème héréditaire. Toutefois, Sabrina et Yoan ne perdent pas confiance. Ils parviennent, malgré le refus des services sociaux, à faire faire une prise de sang à leur fille, lors d'une visite. Ils contactent alors le CREAK, le centre national de référence des angio-œdème. L'une des médecins, le docteur Pagnier, va alors se pencher sur le cas de Louna. Et son diagnostic est formel, la fillette est bien atteinte de la même maladie génétique que sa mère et la marque qu'elle présentait sur son visage lors de son hospitalisation était dûe à une infection, et rien d'autre.
Lors du procès, la justice n'avait eu d'autre choix que d'admettre la méprise. Les parents avaient été évidemment relaxés. Mais le mal est fait. "Cela n'aurait jamais dû durer aussi longtemps. Le principe de précaution par rapport aux violences sur mineur a montré sa limite dans cette affaire. Cela a débouché sur un massacre familial", assure l'avocate du couple. Sabrina et Yoan, qui vont pouvoir enfin récupérer leur fille, réfléchissent à présent à poursuivre les services sociaux et l'hôpital.
Aujourd'hui, ils espèrent voir ce dossier définitivement clos le plus vite possible. "Qu'on nous rende concrètement et une bonne fois pour toutes notre fille. Une chose est sûre, on ne nous la reprendra pas", conclut Yoan Bombarde.

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