mardi 15 mai 2012

Protection de l'enfance

Protection de l'enfance en France
Court historique de la protection de l’enfance en France :
Le tournant dans la construction du système français de protection de l’enfance a lieu en 1945 avec la loi relative à la création de l’aide sociale à l’enfance, d’un corps de magistrats spécialisés (Juges pour enfants, Tribunal pour enfants) et de mesures spéciales (enquêtes sociales, mesures de placement, …)
En 1953 apparaît le terme « Aide sociale à l’enfance » et avec lui la mise en place dans chaque département d’un service de l’aide à l’enfance chargé des différentes catégories d’enfants qui se trouvent placés soit, sous sa protection soit, sous sa tutelle. A partir de 1984, l’ASE est confié au Président du Conseil Général.
La Déclaration des droits de l’Enfant est signée le 20 novembre 1959 et la Convention Internationale des droits de l’enfant est ratifiée par la France en 1990
La loi du 10 juillet 1989 protège les enfants contre les mauvais traitements. Elle créé notamment le Service National d'Accueil Téléphonique pour l'Enfance Maltraitée, 119, pour que les enfants en difficulté, leurs camarades ou même encore des adultes puissent parler librement.
La loi du 5 mars 2007 réforme en profondeur la protection de l’enfance en France avec notamment un large cadre consacré à la prévention. Cette loi met l’enfant au cœur du dispositif de protection grâce à une prise en charge adaptée et diversifiée. Elle a également pour but de clarifier les missions et le vocabulaire de la protection de l’enfance.
Le cadre de la protection de l’enfance aujourd’hui
L’article L. 112- de loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance indique que :
« La protection de l’enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l’exercice de leurs responsabilités éducatives, d’accompagner les familles et d’assurer, le cas échéant, selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs. Elle comporte à cet effet un ensemble d’interventions en faveur de ceux-ci et de leurs parents.
Ces interventions peuvent également être destinées à des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficultés susceptibles de compromettre gravement leur équilibre. La protection de l’enfance a également pour but de prévenir les difficultés que peuvent rencontrer les mineurs privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et d’assurer leur prise en charge. »
Ces cellules sont sous l’autorité du président du Conseil Général et travaillent les professionnels du département en relation avec les mineurs, notamment le service Allô Enfance maltraitée (119). Vous pouvez télécharger ici {lien interne de téléchargement} un tableau descriptif des acteurs de la protection de l’enfance.
Deux types de mesures sont à distinguer dans le cadre de la protection de l’enfance : administratives et judiciaires. Les mesures administratives nécessitent l’accord de la famillemesures judiciaires sont ordonnées par le juge pour enfants, après un signalement ou une demande des enfants par exemple (le danger pour l’enfant est alors avéré). et sont généralement mises en place par l’ASE {infobulle : aide sociale à l’enfance}. Elles peuvent être demandées par les enfants, les parents ou un proche. Elles peuvent également être directement proposées par les services de l’ASE. Les
Dans tous les cas, les services d’aide à l’enfance essayent de garder l’enfant dans son milieu familial ou naturel grâce à des aides éducatives à domicile, des techniciens de l’intervention sociale et familiale, des suivis sociaux au encore le versement d’aides financières. Un placement s’avère tout de même parfois nécessaire. Celui-ci peut-être d’urgence, de jour, modulable ou plus durable. Vous pouvez télécharger ici {lien interne de téléchargement} un tableau récapitulant ces mesures.
Quelques chiffres …
L’ODAS (observatoire décentralisé de l’action sociale) fourni des données sur la protection de l’enfance en France :
En 2004, 19 000 enfants ont été victimes de mauvais traitements :
6 600 ont subi une violence physique,
2 500 une violence psychologique,
5 500 une violence sexuelle.
95 000 signalements (83 000 en 2000).
270 000 enfants ont relevé de l’Aide sociale à l’enfance (ASE).
130 000 enfants ont bénéficié d’une aide matérielle allouée par l’ASE.
Les conseils généraux consacrent 5 milliards d’euros par an à l’aide à l’enfance. Ils emploient 150 000 professionnels sociaux, médico-sociaux et éducatifs.
Des chiffres du ministère de la Justice et des Libertés, direction de la Protection Judiciaire de la Jeunes nous renseignent sur la prise en charge éducative de la protection judiciaire de la jeunesse :
2005
2006
2007
2008
Total des mesures suivies au cours de l'année (terminées et en cours)
231 412
236 045
234 213
233 454
Mode de prise en charge
Secteur public
162 429
169 030
171 832
Secteur associatif habilité
68 983
67 015
62 381
62 904
Régime juridique de prise en charge
Civil (article 375 du Code Civil)
93 253
91 379
84 589
74 942
Pénal (ordonnance du 02/02/1945)
128 593
136 364
143 339
153 033
Protection des jeunes majeurs
9 566
8 302
6 285
5 479
Total des jeunes suivis durant l'année tous fondements juridiques ayant fait l'objet d'une nouvelle mesure au cours de l'année
173 109
170 750
166 847
163 775
Sexe
Garçons
122 543
122 348
121 615
121 142
Filles
50 566
48 402
45 232
42 633
Âge au début de la mesure
0 à 6 ans
20 237
19 267
18 075
17 223
De 7 ans à 12 ans
24 972
24 133
22 786
21 575
De 13 ans à 15 ans
35 561
35 217
35 161
34 284
De 16 ans à 17 ans
51 310
51 993
52 017
52 082
De 18 ans ou plus
41 010
40 128
38 795
38 606
Non renseigné
19
12
13
5
Documentation
Suite à la réforme du 5 mars 2007, le Ministère de la Santé et des Solidarités a publié cinq guides pratiques :
Ce guide présente les dispositions applicables qui visent, pour l'essentiel, à assouplir et adapter les conditions d'accueil, à renforcer les droits, les devoirs et l'implication des parents, tout en prenant mieux en compte les besoins, l'intérêt et les droits de l'enfant.
Intervenir à domicile pour la protection de l'enfance
Ce guide présente les deux nouvelles prestations à domicile et les effets de la nouvelle loi sur les interventions à domicile autres que celles introduites par la loi. Il explique également les principes communs à toutes les interventions à domicile assurées pour la protection de l'enfance.
La cellule départementale de recueil, de traitement et d'évaluation
Ce guide vise à expliquer le fonctionnement de ce nouveau dispositif mis en place par la loi du 5 mars 2007.
Prévention en faveur de l'enfant et de l'adolescent
Ce guise présente les différents types de prévention prévues par la loi (périnatale, accompagnement des familles, médico-sociale, ...).
La loi du 5 mars 2007 a créé l'observatoire départemental de la protection de l'enfance afin de disposer d'une vision d'ensemble du phénomène de l'enfance en danger en rassemblant les différentes données et sources d'informations disponibles. Ce guide décrit les missions, la composition, le fonctionnement et les indicateurs de cet observatoire qui joue un rôle déterminant dans la définition et le suivi des politiques de protection de l'enfance.
Vous pouvez également trouvez les textes de référence concernant la protection de l’enfance dans la rubrique correspondante du site internet {lien vers la page « Textes de référence »}
Cas particulier des mineurs isolés étrangers (MIE)
La loi prévoit que « lorsque le(s) représentant(s) légal(ux) est dans l’impossibilité de donner son (leur) accord, l’enfant est recueilli provisoirement par le service qui en avise immédiatement le procureur de la République. Si, à l’issue d’un délai de 5 jours, l’enfant n’a pu être remis à sa famille ou si le représentant légal n’a pas donné son accord à l’admission de l’enfant dans le service, le service saisit l’autorité judiciaire (…) ».
Les mineurs isolés étrangers sont donc dans ce cas et doivent être pris en charge par l’ASE {infobulle Aide sociale à l’enfance}. L’ASE doit trouver une solution d’hébergement pour ces jeunes selon leurs âges et les places disponibles (hôtel social, foyer, famille d’accueil, …). Certaines structures (Maisons d’Enfance à caractère social) peuvent proposer, en plus de l’hébergement, une formation générale ou professionnelle.
L’Etat français a pour obligation de scolariser les MIE de moins de 16 ans comme tout autre enfant. Un temps d’adaptation est cependant nécessaire, notamment pour apprendre le français. Plusieurs dispositifs existent pour aider à l’intégration de ces élèves allant du Français langue étrangère intensif (FLEI) pour les enfants ne parlant pas du tout français au dispositif français langue seconde (SLFS).
Pour en savoir plus : http://www.infomie.net

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

info Benjamin et de son fils Aureo (sefca puteaux solidaire du papa)

Cédric Fleurigeon http://www.facebook.com/event.php?eid=264268448591 Nous demandons à tous pendant une journée, le samedi 30 janvier 2010 de changer la photo de votre profil par celle de Benjamin et de son fils Aureo Il serait bon de voir fleurir cette photo sur la toile que se soit sur Facebook, MySpace, MSN ainsi que sur tous les méd