Meuse : mort d’un bébé secoué
octobre 2, 2015 par lagazettedeputeaux |
Son père de 26 ans et sa mère âgée de 28 ans ont été placés en garde à vue après la mort du nourrisson. Ils sont originaires de Revigny-sur-Ornain dans la Meuse.
La petite fille était née début août. Photo d’illustration Alexandre MARCHI
C’était un nourrisson d’à peine deux mois. La petite fille est décédée lundi, moins de deux jours après avoir été admise dans le service de réanimation pédiatrique de l’hôpital pour enfants de Brabois à Nancy. Elle vient ajouter son prénom à la trop longue liste des bébés secoués.
Tout a commencé vendredi quand, en fin de journée, son père appelle les pompiers. Il leur signale que la petite à des difficultés pour respirer. Ce que constatera l’équipe médicale du Samu qui intervient au domicile familial à Revigny-sur-Ornain (Meuse) et décidera d’hospitaliser de toute urgence la petite. Après quelques heures en observation au centre hospitalier de Bar-le-Duc, le bébé était héliporté à Brabois.
Et dès le lendemain, le samedi midi, le parquet de Bar-le-Duc était avisé de la situation par les services sociaux du Département. Ceux-ci venaient d’avoir un signalement de forte suspicion de bébé secoué concernant le nourrisson. Dimanche, elle était en état de mort cérébrale et lundi elle décédait. Un examen médical était pratiqué dimanche et l’autopsie réalisée mardi matin confirmait les suspicions de maltraitance.
Une situation suffisamment préoccupante pour que son frère, deux ans, et qui n’a pas le même père que la petite fille, soit placé dans un foyer. Le garçonnet a fait l’objet d’un examen radiologique qui n’a rien révélé. Il présente toutefois des bleus qui, cependant, ne peuvent être attribués à une tierce personne.
Suivi social en cours
« Les deux parents ont été placés en garde à vue mercredi matin et une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par ascendant a été ouverte », relatait ce jeudi Sophie Partouche, substitut du procureur de Bar-le-Duc.
Depuis la mort du bébé, l’enquête porte sur des faits criminels, des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Des faits qui pourraient conduire les parents devant une Cour d’assises.
« On n’arrive pas à savoir ce qui s’est passé, est-ce que c’est un acte isolé ou y a-t-il des maltraitances répétées ? Il semblerait que le père était seul au domicile le vendredi après-midi. Mais ni lui ni la mère ne semblent comprendre ce qu’on leur reproche. » La substitut du procureur s’interroge également sur deux fractures (hanche et côte), encore non datées, et relevées sur le corps de la fillette, sans aucune trace de coups.
Une dizaine de jours après sa naissance, elle avait été hospitalisée à Bar-le-Duc pour une infection. Le comportement des parents aurait alors alerté l’équipe médicale qui aurait informé les services sociaux. Un suivi par une assistante sociale de la PMI était d’ailleurs en train de se mettre en place.
Ce vendredi matin, la prolongation de garde à vue arrive à son terme et les parents seront présentés à un juge d’instruction à Nancy. Le père de la fillette, condamné pour des faits de violences quand il était mineur, devrait être mis en examen et placé en détention provisoire. Il est moins sûr qu’il en soit de même pour la mère.
Karine DIVERSAY
La petite fille était née début août. Photo d’illustration Alexandre MARCHI
C’était un nourrisson d’à peine deux mois. La petite fille est décédée lundi, moins de deux jours après avoir été admise dans le service de réanimation pédiatrique de l’hôpital pour enfants de Brabois à Nancy. Elle vient ajouter son prénom à la trop longue liste des bébés secoués.
Tout a commencé vendredi quand, en fin de journée, son père appelle les pompiers. Il leur signale que la petite à des difficultés pour respirer. Ce que constatera l’équipe médicale du Samu qui intervient au domicile familial à Revigny-sur-Ornain (Meuse) et décidera d’hospitaliser de toute urgence la petite. Après quelques heures en observation au centre hospitalier de Bar-le-Duc, le bébé était héliporté à Brabois.
Et dès le lendemain, le samedi midi, le parquet de Bar-le-Duc était avisé de la situation par les services sociaux du Département. Ceux-ci venaient d’avoir un signalement de forte suspicion de bébé secoué concernant le nourrisson. Dimanche, elle était en état de mort cérébrale et lundi elle décédait. Un examen médical était pratiqué dimanche et l’autopsie réalisée mardi matin confirmait les suspicions de maltraitance.
Une situation suffisamment préoccupante pour que son frère, deux ans, et qui n’a pas le même père que la petite fille, soit placé dans un foyer. Le garçonnet a fait l’objet d’un examen radiologique qui n’a rien révélé. Il présente toutefois des bleus qui, cependant, ne peuvent être attribués à une tierce personne.
Suivi social en cours
« Les deux parents ont été placés en garde à vue mercredi matin et une enquête pour violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par ascendant a été ouverte », relatait ce jeudi Sophie Partouche, substitut du procureur de Bar-le-Duc.
Depuis la mort du bébé, l’enquête porte sur des faits criminels, des violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Des faits qui pourraient conduire les parents devant une Cour d’assises.
« On n’arrive pas à savoir ce qui s’est passé, est-ce que c’est un acte isolé ou y a-t-il des maltraitances répétées ? Il semblerait que le père était seul au domicile le vendredi après-midi. Mais ni lui ni la mère ne semblent comprendre ce qu’on leur reproche. » La substitut du procureur s’interroge également sur deux fractures (hanche et côte), encore non datées, et relevées sur le corps de la fillette, sans aucune trace de coups.
Une dizaine de jours après sa naissance, elle avait été hospitalisée à Bar-le-Duc pour une infection. Le comportement des parents aurait alors alerté l’équipe médicale qui aurait informé les services sociaux. Un suivi par une assistante sociale de la PMI était d’ailleurs en train de se mettre en place.
Ce vendredi matin, la prolongation de garde à vue arrive à son terme et les parents seront présentés à un juge d’instruction à Nancy. Le père de la fillette, condamné pour des faits de violences quand il était mineur, devrait être mis en examen et placé en détention provisoire. Il est moins sûr qu’il en soit de même pour la mère.
Karine DIVERSAY
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