D'après les premiers éléments de l'enquête, le jeune homme les aurait tués à l'arme blanche avant de mettre fin à ses jours à l'aide d'une scie électrique.Source AFP
Un jeune père de famille a égorgé sa femme et ses deux enfants, âgés de 6 ans et 10 mois, dans la nuit de lundi à mardi à Neuville-aux-Bois (Loiret) avant de se suicider à l'aide d'une scie électrique, selon les premières constatations des enquêteurs. Le jeune homme âgé de 26 ans, sans emploi, a appelé à minuit et demi la gendarmerie en annonçant : « Je viens de poignarder ma femme. »
Les gendarmes se sont aussitôt rendus sur place, un appartement au rez-de-chaussée d'un petit immeuble HLM de deux étages dans cette localité située à une vingtaine de kilomètres au nord d'Orléans. Sur le canapé du salon, sous des couvertures, ils découvrent les corps sans vie des deux enfants - une petite fille de 10 mois et un garçonnet de six ans - allongés de part et d'autre de celui de leur mère.
Les enquêteurs constatent alors que les deux enfants ont été égorgés, comme leur mère, âgée de 27 ans, qui a reçu aussi de nombreux coups de couteau sur le reste du corps. « Ces coups laissent supposer qu'il y a pu y avoir lutte », note Alain Leroux, procureur de la République adjoint d'Orléans, pour qui « beaucoup de questions se posent sur l'enchaînement des faits ». « On ne sait pas dans quel ordre les victimes ont été tuées », ajoute le magistrat : les enfants ont peut-être été tués dans leur lit pendant qu'ils dormaient, puis déplacés pour cette « mise en scène », avance-t-il. Les autopsies, pratiquées à Tours mardi et mercredi, permettront peut-être de lever ces incertitudes, indique-t-il.
Pas d'antécédents psychiatriques
Le corps du père est découvert dans la cave située juste en dessous de l'appartement. Là, les gendarmes constatent qu'il s'est vraisemblablement tranché la gorge avec une scie circulaire retrouvée à côté de lui. « Il a laissé deux écrits (l'un dans la cave, l'autre dans l'appartement, NDLR) disant qu'il ne pouvait pas se retenir, qu'il les aime et qu'il leur demande pardon », a indiqué Alain Leroux, qui a ouvert deux enquêtes judiciaires, l'une pour triple homicide aggravé et l'autre en recherche des causes de la mort.Le jeune homme et son épouse, tous deux sans emploi, appartenaient à un « milieu social défavorisé », ce qui n'empêchait pas une certaine forme « d'équilibre familial », a commenté le magistrat. Le père de famille n'avait pas d'antécédents psychiatriques connus, mais le magistrat n'exclut pas la possibilité d'une dépression. Il était connu des services de gendarmerie pour des problèmes de stupéfiants (du cannabis a été découvert à côté de lui), mais pas pour des violences, ni sur sa femme ni sur ses enfants. « La toxicologie permettra de savoir s'il a agi sous l'emprise de stupéfiants ou de l'alcool », a relevé le procureur adjoint d'Orléans, pour qui « la piste du drame familial est privilégiée », même si « les autres pistes criminelles doivent aussi être vérifiées ».
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