jeudi 19 septembre 2013
Charte des droits et libertés de la personne
div style="border-bottom: medium none; border-left: medium none; border-right: medium none; border-top: medium none;"> × liens parents enfant sefca Europe "Attention les modelés de lettre sont protéger par l'auteur«ArticlesPhotosForumCharte des droits et libertés de la personne © Éditeur officiel du Québec À jour au 1er septembre 2013 Ce document a valeur officielle. chapitre C-12 Charte des droits et libertés de la personne Préambule. CONSIDÉRANT que tout être humain possède des droits et libertés intrinsèques, destinés à assurer sa protection et son épanouissement; Considérant que tous les êtres humains sont égaux en valeur et en dignité et ont droit à une égale protection de la loi; Considérant que le respect de la dignité de l'être humain, l'égalité entre les femmes et les hommes et la reconnaissance des droits et libertés dont ils sont titulaires constituent le fondement de la justice, de la liberté et de la paix; Considérant que les droits et libertés de la personne humaine sont inséparables des droits et libertés d'autrui et du bien-être général; Considérant qu'il y a lieu d'affirmer solennellement dans une Charte les libertés et droits fondamentaux de la personne afin que ceux-ci soient garantis par la volonté collective et mieux protégés contre toute violation; À ces causes, Sa Majesté, de l'avis et du consentement de l'Assemblée nationale du Québec, décrète ce qui suit: PARTIE I LES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE CHAPITRE I LIBERTÉS ET DROITS FONDAMENTAUX 1982, c. 61, a. 1. Droit à la vie. 1. Tout être humain a droit à la vie, ainsi qu'à la sûreté, à l'intégrité et à la liberté de sa personne. Personnalité juridique. Il possède également la personnalité juridique. 1975, c. 6, a. 1; 1982, c. 61, a. 1. Droit au secours. 2. Tout être humain dont la vie est en péril a droit au secours. Secours à une personne dont la vie est en péril. Toute personne doit porter secours à celui dont la vie est en péril, personnellement ou en obtenant du secours, en lui apportant l'aide physique nécessaire et immédiate, à moins d'un risque pour elle ou pour les tiers ou d'un autre motif raisonnable. 1975, c. 6, a. 2. Libertés fondamentales. 3. Toute personne est titulaire des libertés fondamentales telles la liberté de conscience, la liberté de religion, la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association. 1975, c. 6, a. 3. Sauvegarde de la dignité. 4. Toute personne a droit à la sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation. 1975, c. 6, a. 4. Respect de la vie privée. 5. Toute personne a droit au respect de sa vie privée. 1975, c. 6, a. 5. Jouissance paisible des biens. 6. Toute personne a droit à la jouissance paisible et à la libre disposition de ses biens, sauf dans la mesure prévue par la loi. 1975, c. 6, a. 6. Demeure inviolable. 7. La demeure est inviolable. 1975, c. 6, a. 7. Respect de la propriété privée. 8. Nul ne peut pénétrer chez autrui ni y prendre quoi que ce soit sans son consentement exprès ou tacite. 1975, c. 6, a. 8. Secret professionnel. 9. Chacun a droit au respect du secret professionnel. Divulgation de renseignements confidentiels. Toute personne tenue par la loi au secret professionnel et tout prêtre ou autre ministre du culte ne peuvent, même en justice, divulguer les renseignements confidentiels qui leur ont été révélés en raison de leur état ou profession, à moins qu'ils n'y soient autorisés par celui qui leur a fait ces confidences ou par une disposition expresse de la loi. Devoir du tribunal. Le tribunal doit, d'office, assurer le respect du secret professionnel. 1975, c. 6, a. 9. Exercice des libertés et droits fondamentaux. 9.1. Les libertés et droits fondamentaux s'exercent dans le respect des valeurs démocratiques, de l'ordre public et du bien-être général des citoyens du Québec. Rôle de la loi. La loi peut, à cet égard, en fixer la portée et en aménager l'exercice. 1982, c. 61, a. 2. CHAPITRE I.1 DROIT À L'ÉGALITÉ DANS LA RECONNAISSANCE ET L'EXERCICE DES DROITS ET LIBERTÉS 1982, c. 61, a. 2. Discrimination interdite. 10. Toute personne a droit à la reconnaissance et à l'exercice, en pleine égalité, des droits et libertés de la personne, sans distinction, exclusion ou préférence fondée sur la race, la couleur, le sexe, la grossesse, l'orientation sexuelle, l'état civil, l'âge sauf dans la mesure prévue par la loi, la religion, les convictions politiques, la langue, l'origine ethnique ou nationale, la condition sociale, le handicap ou l'utilisation d'un moyen pour pallier ce handicap. Motif de discrimination. Il y a discrimination lorsqu'une telle distinction, exclusion ou préférence a pour effet de détruire ou de compromettre ce droit. 1975, c. 6, a. 10; 1977, c. 6, a. 1; 1978, c. 7, a. 112; 1982, c. 61, a. 3. Harcèlement interdit. 10.1. Nul ne doit harceler une personne en raison de l'un des motifs visés dans l'article 10. 1982, c. 61, a. 4. Publicité discriminatoire interdite. 11. Nul ne peut diffuser, publier ou exposer en public un avis, un symbole ou un signe comportant discrimination ni donner une autorisation à cet effet. 1975, c. 6, a. 11. Discrimination dans formation d'acte juridique. 12. Nul ne peut, par discrimination, refuser de conclure un acte juridique ayant pour objet des biens ou des services ordinairement offerts au public. 1975, c. 6, a. 12. Clause interdite. 13. Nul ne peut, dans un acte juridique, stipuler une clause comportant discrimination. Nullité. Une telle clause est sans effet. 1975, c. 6, a. 13; 1999, c. 40, a. 46. Bail d'une chambre dans local d'habitation. 14. L'interdiction visée dans les articles 12 et 13 ne s'applique pas au locateur d'une chambre située dans un local d'habitation, si le locateur ou sa famille réside dans le local, ne loue qu'une seule chambre et n'annonce pas celle-ci, en vue de la louer, par avis ou par tout autre moyen public de sollicitation. 1975, c. 6, a. 14. Lieux publics accessibles à tous. 15. Nul ne peut, par discrimination, empêcher autrui d'avoir accès aux moyens de transport ou aux lieux publics, tels les établissements commerciaux, hôtels, restaurants, théâtres, cinémas, parcs, terrains de camping et de caravaning, et d'y obtenir les biens et les services qui y sont disponibles. 1975, c. 6, a. 15. Non-discrimination dans l'embauche. 16. Nul ne peut exercer de discrimination dans l'embauche, l'apprentissage, la durée de la période de probation, la formation professionnelle, la promotion, la mutation, le déplacement, la mise à pied, la suspension, le renvoi ou les conditions de travail d'une personne ainsi que dans l'établissement de catégories ou de classifications d'emploi. 1975, c. 6, a. 16. Discrimination par association d'employeurs ou de salariés interdite. 17. Nul ne peut exercer de discrimination dans l'admission, la jouissance d'avantages, la suspension ou l'expulsion d'une personne d'une association d'employeurs ou de salariés ou de tout ordre professionnel ou association de personnes exerçant une même occupation. 1975, c. 6, a. 17; 1994, c. 40, a. 457. Discrimination par bureau de placement interdite. 18. Un bureau de placement ne peut exercer de discrimination dans la réception, la classification ou le traitement d'une demande d'emploi ou dans un acte visant à soumettre une demande à un employeur éventuel. 1975, c. 6, a. 18. Renseignements relatifs à un emploi. 18.1. Nul ne peut, dans un formulaire de demande d'emploi ou lors d'une entrevue relative à un emploi, requérir d'une personne des renseignements sur les motifs visés dans l'article 10 sauf si ces renseignements sont utiles à l'application de l'article 20 ou à l'application d'un programme d'accès à l'égalité existant au moment de la demande. 1982, c. 61, a. 5. Culpabilité à une infraction. 18.2. Nul ne peut congédier, refuser d'embaucher ou autrement pénaliser dans le cadre de son emploi une personne du seul fait qu'elle a été déclarée coupable d'une infraction pénale ou criminelle, si cette infraction n'a aucun lien avec l'emploi ou si cette personne en a obtenu le pardon. 1982, c. 61, a. 5; 1990, c. 4, a. 133. Égalité de traitement pour travail équivalent. 19. Tout employeur doit, sans discrimination, accorder un traitement ou un salaire égal aux membres de son personnel qui accomplissent un travail équivalent au même endroit. Différence basée sur expérience non discriminatoire. Il n'y a pas de discrimination si une différence de traitement ou de salaire est fondée sur l'expérience, l'ancienneté, la durée du service, l'évaluation au mérite, la quantité de production ou le temps supplémentaire, si ces critères sont communs à tous les membres du personnel. Ajustements non discriminatoires. Les ajustements salariaux ainsi qu'un programme d'équité salariale sont, eu égard à la discrimination fondée sur le sexe, réputés non discriminatoires, s'ils sont établis conformément à la Loi sur l'équité salariale (chapitre E-12.001). 1975, c. 6, a. 19; 1996, c. 43, a. 125. Distinction fondée sur aptitudes non discriminatoire. 20. Une distinction, exclusion ou préférence fondée sur les aptitudes ou qualités requises par un emploi, ou justifiée par le caractère charitable, philanthropique, religieux, politique ou éducatif d'une institution sans but lucratif ou qui est vouée exclusivement au bien-être d'un groupe ethnique est réputée non discriminatoire. 1975, c. 6, a. 20; 1982, c. 61, a. 6; 1996, c. 10, a. 1. Utilisation non discriminatoire. 20.1. Dans un contrat d'assurance ou de rente, un régime d'avantages sociaux, de retraite, de rentes ou d'assurance ou un régime universel de rentes ou d'assurance, une distinction, exclusion ou préférence fondée sur l'âge, le sexe ou l'état civil est réputée non discriminatoire lorsque son utilisation est légitime et que le motif qui la fonde constitue un facteur de détermination de risque, basé sur des données actuarielles. État de santé. Dans ces contrats ou régimes, l'utilisation de l'état de santé comme facteur de détermination de risque ne constitue pas une discrimination au sens de l'article 10. 1996, c. 10, a. 2. CHAPITRE II DROITS POLITIQUES Pétition à l'Assemblée. 21. Toute personne a droit d'adresser des pétitions à l'Assemblée nationale pour le redressement de griefs. 1975, c. 6, a. 21. Droit de voter et d'être candidat. 22. Toute personne légalement habilitée et qualifiée a droit de se porter candidat lors d'une élection et a droit d'y voter. 1975, c. 6, a. 22. CHAPITRE III DROITS JUDICIAIRES Audition impartiale par tribunal indépendant. 23. Toute personne a droit, en pleine égalité, à une audition publique et impartiale de sa cause par un tribunal indépendant et qui ne soit pas préjugé, qu'il s'agisse de la détermination de ses droits et obligations ou du bien-fondé de toute accusation portée contre elle. Huis clos. Le tribunal peut toutefois ordonner le huis clos dans l'intérêt de la morale ou de l'ordre public. 1975, c. 6, a. 23; 1982, c. 17, a. 42; 1993, c. 30, a. 17. Motifs de privation de liberté. 24. Nul ne peut être privé de sa liberté ou de ses droits, sauf pour les motifs prévus par la loi et suivant la procédure prescrite. 1975, c. 6, a. 24. Abus interdits. 24.1. Nul ne peut faire l'objet de saisies, perquisitions ou fouilles abusives. 1982, c. 61, a. 7. Traitement de personne arrêtée. 25. Toute personne arrêtée ou détenue doit être traitée avec humanité et avec le respect dû à la personne humaine. 1975, c. 6, a. 25. Régime carcéral distinct. 26. Toute personne détenue dans un établissement de détention a droit d'être soumise à un régime distinct approprié à son sexe, son âge et sa condition physique ou mentale. 1975, c. 6, a. 26. Séparation des détenus attendant l'issue de leur procès. 27. Toute personne détenue dans un établissement de détention en attendant l'issue de son procès a droit d'être séparée, jusqu'au jugement final, des prisonniers qui purgent une peine. 1975, c. 6, a. 27. Information sur motifs d'arrestation. 28. Toute personne arrêtée ou détenue a droit d'être promptement informée, dans une langue qu'elle comprend, des motifs de son arrestation ou de sa détention. 1975, c. 6, a. 28. Information à l'accusé. 28.1. Tout accusé a le droit d'être promptement informé de l'infraction particulière qu'on lui reproche. 1982, c. 61, a. 8. Droit de prévenir les proches. 29. Toute personne arrêtée ou détenue a droit, sans délai, d'en prévenir ses proches et de recourir à l'assistance d'un avocat. Elle doit être promptement informée de ces droits. 1975, c. 6, a. 29; 1982, c. 61, a. 9. Comparution. 30. Toute personne arrêtée ou détenue doit être promptement conduite devant le tribunal compétent ou relâchée. 1975, c. 6, a. 30; 1982, c. 61, a. 10. Liberté sur engagement. 31. Nulle personne arrêtée ou détenue ne peut être privée, sans juste cause, du droit de recouvrer sa liberté sur engagement, avec ou sans dépôt ou caution, de comparaître devant le tribunal dans le délai fixé. 1975, c. 6, a. 31. Habeas corpus. 32. Toute personne privée de sa liberté a droit de recourir à l'habeas corpus. 1975, c. 6, a. 32. Délai raisonnable. 32.1. Tout accusé a le droit d'être jugé dans un délai raisonnable. 1982, c. 61, a. 11. Présomption d'innocence. 33. Tout accusé est présumé innocent jusqu'à ce que la preuve de sa culpabilité ait été établie suivant la loi. 1975, c. 6, a. 33. Témoignage interdit. 33.1. Nul accusé ne peut être contraint de témoigner contre lui-même lors de son procès. 1982, c. 61, a. 12. Assistance d'avocat. 34. Toute personne a droit de se faire représenter par un avocat ou d'en être assistée devant tout tribunal. 1975, c. 6, a. 34. Défense pleine et entière. 35. Tout accusé a droit à une défense pleine et entière et a le droit d'interroger et de contre-interroger les témoins. 1975, c. 6, a. 35. Assistance d'un interprète. 36. Tout accusé a le droit d'être assisté gratuitement d'un interprète s'il ne comprend pas la langue employée à l'audience ou s'il est atteint de surdité. 1975, c. 6, a. 36; 1982, c. 61, a. 13. Non-rétroactivité des lois. 37. Nul accusé ne peut être condamné pour une action ou une omission qui, au moment où elle a été commise, ne constituait pas une violation de la loi. 1975, c. 6, a. 37. Chose jugée. 37.1. Une personne ne peut être jugée de nouveau pour une infraction dont elle a été acquittée ou dont elle a été déclarée coupable en vertu d'un jugement passé en force de chose jugée. 1982, c. 61, a. 14. Peine moins sévère. 37.2. Un accusé a droit à la peine la moins sévère lorsque la peine prévue pour l'infraction a été modifiée entre la perpétration de l'infraction et le prononcé de la sentence. 1982, c. 61, a. 14. Protection de la loi. 38. Aucun témoignage devant un tribunal ne peut servir à incriminer son auteur, sauf le cas de poursuites pour parjure ou pour témoignages contradictoires. 1975, c. 6, a. 38; 1982, c. 61, a. 15. CHAPITRE IV DROITS ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX Protection de l'enfant. 39. Tout enfant a droit à la protection, à la sécurité et à l'attention que ses parents ou les personnes qui en tiennent lieu peuvent lui donner. 1975, c. 6, a. 39; 1980, c. 39, a. 61. Instruction publique gratuite. 40. Toute personne a droit, dans la mesure et suivant les normes prévues par la loi, à l'instruction publique gratuite. 1975, c. 6, a. 40. Éducation religieuse et morale. 41. Les parents ou les personnes qui en tiennent lieu ont le droit d'assurer l'éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs convictions, dans le respect des droits de leurs enfants et de l'intérêt de ceux-ci. 1975, c. 6, a. 41; 2005, c. 20, a. 13. Établissements d'enseignement privés. 42. Les parents ou les personnes qui en tiennent lieu ont le droit de choisir pour leurs enfants des établissements d'enseignement privés, pourvu que ces établissements se conforment aux normes prescrites ou approuvées en vertu de la loi. 1975, c. 6, a. 42. Vie culturelle des minorités. 43. Les personnes appartenant à des minorités ethniques ont le droit de maintenir et de faire progresser leur propre vie culturelle avec les autres membres de leur groupe. 1975, c. 6, a. 43. Droit à l'information. 44. Toute personne a droit à l'information, dans la mesure prévue par la loi. 1975, c. 6, a. 44. Assistance financière. 45. Toute personne dans le besoin a droit, pour elle et sa famille, à des mesures d'assistance financière et à des mesures sociales, prévues par la loi, susceptibles de lui assurer un niveau de vie décent. 1975, c. 6, a. 45. Conditions de travail. 46. Toute personne qui travaille a droit, conformément à la loi, à des conditions de travail justes et raisonnables et qui respectent sa santé, sa sécurité et son intégrité physique. 1975, c. 6, a. 46; 1979, c. 63, a. 275. Droit à un environnement sain. 46.1. Toute personne a droit, dans la mesure et suivant les normes prévues par la loi, de vivre dans un environnement sain et respectueux de la biodiversité. 2006, c. 3, a. 19. Égalité des conjoints. 47. Les conjoints ont, dans le mariage ou l'union civile, les mêmes droits, obligations et responsabilités. Direction conjointe de la famille. Ils assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille et l'éducation de leurs enfants communs. 1975, c. 6, a. 47; 2002, c. 6, a. 89. Protection des personnes âgées. 48. Toute personne âgée ou toute personne handicapée a droit d'être protégée contre toute forme d'exploitation. Protection de la famille. Telle personne a aussi droit à la protection et à la sécurité que doivent lui apporter sa famille ou les personnes qui en tiennent lieu. 1975, c. 6, a. 48; 1978, c. 7, a. 113. CHAPITRE V DISPOSITIONS SPÉCIALES ET INTERPRÉTATIVES Réparation de préjudice pour atteinte illicite à un droit. 49. Une atteinte illicite à un droit ou à une liberté reconnu par la présente Charte confère à la victime le droit d'obtenir la cessation de cette atteinte et la réparation du préjudice moral ou matériel qui en résulte. Dommages-intérêts punitifs. En cas d'atteinte illicite et intentionnelle, le tribunal peut en outre condamner son auteur à des dommages-intérêts punitifs. 1975, c. 6, a. 49; 1999, c. 40, a. 46. Règlement des plaintes. 49.1. Les plaintes, différends et autres recours dont l'objet est couvert par la Loi sur l'équité salariale (chapitre E-12.001) sont réglés exclusivement suivant cette loi. Entreprise de moins de 10 salariés. En outre, toute question relative à l'équité salariale entre une catégorie d'emplois à prédominance féminine et une catégorie d'emplois à prédominance masculine dans une entreprise qui compte moins de 10 salariés doit être résolue par la Commission de l'équité salariale en application de l'article 19 de la présente Charte. 1996, c. 43, a. 126. Droit non supprimé. 50. La Charte doit être interprétée de manière à ne pas supprimer ou restreindre la jouissance ou l'exercice d'un droit ou d'une liberté de la personne qui n'y est pas inscrit. 1975, c. 6, a. 50. Droits garantis. 50.1. Les droits et libertés énoncés dans la présente Charte sont garantis également aux femmes et aux hommes. 2008, c. 15, a. 2. Portée de disposition non augmentée. 51. La Charte ne doit pas être interprétée de manière à augmenter, restreindre ou modifier la portée d'une disposition de la loi, sauf dans la mesure prévue par l'article 52. 1975, c. 6, a. 51. Dérogation interdite. 52. Aucune disposition d'une loi, même postérieure à la Charte, ne peut déroger aux articles 1 à 38, sauf dans la mesure prévue par ces articles, à moins que cette loi n'énonce expressément que cette disposition s'applique malgré la Charte. 1975, c. 6, a. 52; 1982, c. 61, a. 16. Doute d'interprétation. 53. Si un doute surgit dans l'interprétation d'une disposition de la loi, il est tranché dans le sens indiqué par la Charte. 1975, c. 6, a. 53. État lié. 54. La Charte lie l'État. 1975, c. 6, a. 54; 1999, c. 40, a. 46. Matières visées. 55. La Charte vise les matières qui sont de la compétence législative du Québec. 1975, c. 6, a. 55. «tribunal». 56. 1. Dans les articles 9, 23, 30, 31, 34 et 38, dans le chapitre III de la partie II ainsi que dans la partie IV, le mot «tribunal» inclut un coroner, un commissaire-enquêteur sur les incendies, une commission d'enquête et une personne ou un organisme exerçant des fonctions quasi judiciaires. «traitement» et «salaire». 2. Dans l'article 19, les mots «traitement» et «salaire» incluent les compensations ou avantages à valeur pécuniaire se rapportant à l'emploi. «loi». 3. Dans la Charte, le mot «loi» inclut un règlement, un décret, une ordonnance ou un arrêté en conseil pris sous l'autorité d'une loi. 1975, c. 6, a. 56; 1989, c. 51, a. 2. PARTIE II LA COMMISSION DES DROITS DE LA PERSONNE ET DES DROITS DE LA JEUNESSE 1995, c. 27, a. 1. CHAPITRE I CONSTITUTION Constitution. 57. Est constituée la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Responsabilité. La Commission a pour mission de veiller au respect des principes énoncés dans la présente Charte ainsi qu'à la protection de l'intérêt de l'enfant et au respect des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse (chapitre P-34.1); à ces fins, elle exerce les fonctions et les pouvoirs que lui attribuent cette Charte et cette loi. Responsabilité. La Commission doit aussi veiller à l'application de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics (chapitre A-2.01). À cette fin, elle exerce les fonctions et les pouvoirs que lui attribuent la présente Charte et cette loi. 1975, c. 6, a. 57; 1995, c. 27, a. 2; 2000, c. 45, a. 27. Composition. 58. La Commission est composée de 13 membres, dont un président et deux vice-présidents. Membres. Les membres de la Commission sont nommés par l'Assemblée nationale sur proposition du premier ministre. Ces nominations doivent être approuvées par les deux tiers des membres de l'Assemblée. 1975, c. 6, a. 58; 1989, c. 51, a. 3; 1995, c. 27, a. 3; 2002, c. 34, a. 1. Choix des membres. 58.1. Cinq membres de la Commission sont choisis parmi des personnes susceptibles de contribuer d'une façon particulière à l'étude et à la solution des problèmes relatifs aux droits et libertés de la personne, et cinq autres parmi des personnes susceptibles de contribuer d'une façon particulière à l'étude et à la solution des problèmes relatifs à la protection des droits de la jeunesse. 1995, c. 27, a. 3; 2002, c. 34, a. 2. 58.2. (Abrogé). 1995, c. 27, a. 3; 2002, c. 34, a. 3. Mandat. 58.3. La durée du mandat des membres de la Commission est d'au plus dix ans. Cette durée, une fois fixée, ne peut être réduite. 1995, c. 27, a. 3. Traitement. 59. Le gouvernement fixe le traitement et les conditions de travail ou, s'il y a lieu, le traitement additionnel, les honoraires ou les allocations de chacun des membres de la Commission. Aucune réduction. Le traitement, le traitement additionnel, les honoraires et les allocations, une fois fixés, ne peuvent être réduits. 1975, c. 6, a. 59; 1989, c. 51, a. 4. Fonctions continuées. 60. Les membres de la Commission restent en fonction jusqu'à leur remplacement, sauf en cas de démission. 1975, c. 6, a. 60; 1989, c. 51, a. 5. Comité des plaintes. 61. La Commission peut constituer un comité des plaintes formé de 3 de ses membres qu'elle désigne par écrit, et lui déléguer, par règlement, des responsabilités. 1975, c. 6, a. 61; 1989, c. 51, a. 5. Membre du personnel. 62. La Commission nomme les membres du personnel requis pour s'acquitter de ses fonctions; ils peuvent être destitués par décret du gouvernement, mais uniquement sur recommandation de la Commission. Enquête. La Commission peut, par écrit, confier à une personne qui n'est pas membre de son personnel soit le mandat de faire une enquête, soit celui de rechercher un règlement entre les parties, dans les termes des paragraphes 1 et 2 du deuxième alinéa de l'article 71, avec l'obligation de lui faire rapport dans un délai qu'elle fixe. Arbitrage. Pour un cas d'arbitrage, la Commission désigne un seul arbitre parmi les personnes qui ont une expérience, une expertise, une sensibilisation et un intérêt marqués en matière des droits et libertés de la personne et qui sont inscrites sur la liste dressée périodiquement par le gouvernement suivant la procédure de recrutement et de sélection qu'il prend par règlement. L'arbitre agit suivant les règles prévues au Livre VII du Code de procédure civile (chapitre C-25), à l'exclusion du chapitre II du Titre I, compte tenu des adaptations nécessaires. Restriction. Une personne qui a participé à l'enquête ne peut se voir confier le mandat de rechercher un règlement ni agir comme arbitre, sauf du consentement des parties. 1975, c. 6, a. 62; 1989, c. 51, a. 5; 2000, c. 8, a. 108. Rémunération ou allocations. 63. Le gouvernement établit les normes et barèmes de la rémunération ou des allocations ainsi que les autres conditions de travail qu'assume la Commission à l'égard des membres de son personnel, de ses mandataires et des arbitres. 1975, c. 6, a. 63; 1989, c. 51, a. 5. Serment. 64. Avant d'entrer en fonction, les membres et mandataires de la Commission, les membres de son personnel et les arbitres prêtent les serments prévus à l'annexe I: les membres de la Commission, devant le Président de l'Assemblée nationale et les autres, devant le président de la Commission. 1975, c. 6, a. 64; 1989, c. 51, a. 5; 1999, c. 40, a. 46. Président et vice-présidents. 65. Le président et les vice-présidents doivent s'occuper exclusivement des devoirs de leurs fonctions. Responsabilités. Ils doivent tout particulièrement veiller au respect de l'intégralité des mandats qui sont confiés à la Commission tant par la présente Charte que par la Loi sur la protection de la jeunesse (chapitre P-34.1). Désignation des vice-présidents. Le président désigne un vice-président qui est plus particulièrement responsable du mandat confié à la Commission par la présente Charte, et un autre qui est plus particulièrement responsable du mandat confié par la Loi sur la protection de la jeunesse. Il en avise le Président de l'Assemblée nationale qui en informe l'Assemblée. 1975, c. 6, a. 65; 1989, c. 51, a. 5; 1995, c. 27, a. 4; 2002, c. 34, a. 4. Direction et administration. 66. Le président est chargé de la direction et de l'administration des affaires de la Commission, dans le cadre des règlements pris pour l'application de la présente Charte. Il peut, par délégation, exercer les pouvoirs de la Commission prévus à l'article 61, aux deuxième et troisième alinéas de l'article 62 et au premier alinéa de l'article 77. Présidence. Il préside les séances de la Commission. 1975, c. 6, a. 66; 1989, c. 51, a. 5. Remplaçant. 67. D'office, le vice-président désigné par le gouvernement remplace temporairement le président en cas d'absence ou d'empêchement de celui-ci ou de vacance de sa fonction. Si ce vice-président est lui-même absent ou empêché ou que sa fonction est vacante, l'autre vice-président le remplace. À défaut, le gouvernement désigne un autre membre de la Commission dont il fixe, s'il y a lieu, le traitement additionnel, les honoraires ou les allocations. 1975, c. 6, a. 67; 1982, c. 61, a. 17; 1989, c. 51, a. 5; 1995, c. 27, a. 5. Immunité. 68. La Commission, ses membres, les membres de son personnel et ses mandataires ne peuvent être poursuivis en justice pour une omission ou un acte accompli de bonne foi dans l'exercice de leurs fonctions. Pouvoirs d'enquête. Ils ont de plus, aux fins d'une enquête, les pouvoirs et l'immunité des commissaires nommés en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête (chapitre C-37), sauf le pouvoir d'ordonner l'emprisonnement. 1975, c. 6, a. 68; 1989, c. 51, a. 5; 1995, c. 27, a. 6. Siège de la Commission. 69. La Commission a son siège à Québec ou à Montréal selon ce que décide le gouvernement par décret entrant en vigueur sur publication à la Gazette officielle du Québec; elle a aussi un bureau sur le territoire de l'autre ville. Lieu des bureaux. Elle peut établir des bureaux à tout endroit au Québec. Lieu des séances. La Commission peut tenir ses séances n'importe où au Québec. 1975, c. 6, a. 69; 1989, c. 51, a. 5; 1996, c. 2, a. 117. Régie interne. 70. La Commission peut faire des règlements pour sa régie interne. 1975, c. 6, a. 70; 1989, c. 51, a. 5. 70.1. (Remplacé). 1982, c. 61, a. 18; 1989, c. 51, a. 5. CHAPITRE II FONCTIONS 1989, c. 51, a. 5. Fonctions. 71. La Commission assure, par toutes mesures appropriées, la promotion et le respect des principes contenus dans la présente Charte. Responsabilités. Elle assume notamment les responsabilités suivantes: 1° faire enquête selon un mode non contradictoire, de sa propre initiative ou lorsqu'une plainte lui est adressée, sur toute situation, à l'exception de celles prévues à l'article 49.1, qui lui paraît constituer soit un cas de discrimination au sens des articles 10 à 19, y compris un cas visé à l'article 86, soit un cas de violation du droit à la protection contre l'exploitation des personnes âgées ou handicapées énoncé au premier alinéa de l'article 48; 2° favoriser un règlement entre la personne dont les droits auraient été violés ou celui qui la représente, et la personne à qui cette violation est imputée; 3° signaler au curateur public tout besoin de protection qu'elle estime être de la compétence de celui-ci, dès qu'elle en a connaissance dans l'exercice de ses fonctions; 4° élaborer et appliquer un programme d'information et d'éducation, destiné à faire comprendre et accepter l'objet et les dispositions de la présente Charte; 5° diriger et encourager les recherches et publications sur les libertés et droits fondamentaux; 6° relever les dispositions des lois du Québec qui seraient contraires à la Charte et faire au gouvernement les recommandations appropriées; 7° recevoir les suggestions, recommandations et demandes qui lui sont faites touchant les droits et libertés de la personne, les étudier, éventuellement en invitant toute personne ou groupement intéressé à lui présenter publiquement ses observations lorsqu'elle estime que l'intérêt public ou celui d'un groupement le requiert, pour faire au gouvernement les recommandations appropriées; 8° coopérer avec toute organisation vouée à la promotion des droits et libertés de la personne, au Québec ou à l'extérieur; 9° faire enquête sur une tentative ou un acte de représailles ainsi que sur tout autre fait ou omission qu'elle estime constituer une infraction à la présente Charte, et en faire rapport au procureur général et au directeur des poursuites criminelles et pénales. 1975, c. 6, a. 71; 1989, c. 51, a. 5; 1996, c. 43, a. 127; 2005, c. 34, a. 42. Assistance. 72. La Commission, ses membres, les membres de son personnel, ses mandataires et un comité des plaintes doivent prêter leur assistance aux personnes, groupes ou organismes qui en font la demande, pour la réalisation d'objets qui relèvent de la compétence de la Commission suivant le chapitre III de la présente partie, les parties III et IV et les règlements pris en vertu de la présente Charte. Assistance. Ils doivent, en outre, prêter leur concours dans la rédaction d'une plainte, d'un règlement intervenu entre les parties ou d'une demande qui doit être adressée par écrit à la Commission. 1975, c. 6, a. 72; 1989, c. 51, a. 5. Rapport d'activités. 73. La Commission remet au Président de l'Assemblée nationale, au plus tard le 30 juin, un rapport portant, pour l'année financière précédente, sur ses activités et ses recommandations tant en matière de promotion et de respect des droits de la personne qu'en matière de protection de l'intérêt de l'enfant ainsi que de promotion et de respect des droits de celui-ci. Dépôt devant l'Assemblée nationale. Ce rapport est déposé devant l'Assemblée nationale si elle est en session ou, si elle ne l'est pas, dans les 30 jours de l'ouverture de la session suivante. Il est publié et distribué par l'Éditeur officiel du Québec, dans les conditions et de la manière que la Commission juge appropriées. 1975, c. 6, a. 73; 1989, c. 51, a. 5; 1995, c. 27, a. 7; 2002, c. 34, a. 5. CHAPITRE III PLAINTES 1989, c. 51, a. 5. Plainte. 74. Peut porter plainte à la Commission toute personne qui se croit victime d'une violation des droits relevant de la compétence d'enquête de la Commission. Peuvent se regrouper pour porter plainte, plusieurs personnes qui se croient victimes d'une telle violation dans des circonstances analogues. Plainte écrite. La plainte doit être faite par écrit. Plainte par un organisme. La plainte peut être portée, pour le compte de la victime ou d'un groupe de victimes, par un organisme voué à la défense des droits et libertés de la personne ou au bien-être d'un groupement. Le consentement écrit de la victime ou des victimes est nécessaire, sauf s'il s'agit d'un cas d'exploitation de personnes âgées ou handicapées prévu au premier alinéa de l'article 48. 1975, c. 6, a. 74; 1989, c. 51, a. 5. Protecteur du citoyen. 75. Toute plainte reçue par le Protecteur du citoyen et relevant de la compétence d'enquête de la Commission lui est transmise à moins que le plaignant ne s'y oppose. Transmission. La plainte transmise à la Commission est réputée reçue par celle-ci à la date de son dépôt auprès du Protecteur du citoyen. 1975, c. 6, a. 75; 1989, c. 51, a. 5. Prescription de recours civil. 76. La prescription de tout recours civil, portant sur les faits rapportés dans une plainte ou dévoilés par une enquête, est suspendue de la date du dépôt de la plainte auprès de la Commission ou de celle du début de l'enquête qu'elle tient de sa propre initiative, jusqu'à la première des éventualités suivantes: 1° la date d'un règlement entre les parties; 2° la date à laquelle la victime et le plaignant ont reçu notification que la Commission soumet le litige à un tribunal; 3° la date à laquelle la victime ou le plaignant a personnellement introduit l'un des recours prévus aux articles 49 et 80; 4° la date à laquelle la victime et le plaignant ont reçu notification que la Commission refuse ou cesse d'agir. 1975, c. 6, a. 76; 1989, c. 51, a. 5. Refus d'agir. 77. La Commission refuse ou cesse d'agir en faveur de la victime, lorsque: 1° la victime ou le plaignant en fait la demande, sous réserve d'une vérification par la Commission du caractère libre et volontaire de cette demande; 2° la victime ou le plaignant a exercé personnellement, pour les mêmes faits, l'un des recours prévus aux articles 49 et 80. Refus d'agir. Elle peut refuser ou cesser d'agir en faveur de la victime, lorsque: 1° la plainte a été déposée plus de deux ans après le dernier fait pertinent qui y est rapporté; 2° la victime ou le plaignant n'a pas un intérêt suffisant; 3° la plainte est frivole, vexatoire ou faite de mauvaise foi; 4° la victime ou le plaignant a exercé personnellement, pour les mêmes faits, un autre recours que ceux prévus aux articles 49 et 80. Décision motivée. La décision est motivée par écrit et elle indique, s'il en est, tout recours que la Commission estime opportun; elle est notifiée à la victime et au plaignant. 1975, c. 6, a. 77; 1989, c. 51, a. 5. Éléments de preuve. 78. La Commission recherche, pour toutes situations dénoncées dans la plainte ou dévoilées en cours d'enquête, tout élément de preuve qui lui permettrait de déterminer s'il y a lieu de favoriser la négociation d'un règlement entre les parties, de proposer l'arbitrage du différend ou de soumettre à un tribunal le litige qui subsiste. Preuve insuffisante. Elle peut cesser d'agir lorsqu'elle estime qu'il est inutile de poursuivre la recherche d'éléments de preuve ou lorsque la preuve recueillie est insuffisante. Sa décision doit être motivée par écrit et elle indique, s'il en est, tout recours que la Commission estime opportun; elle est notifiée à la victime et au plaignant. Avis de sa décision de cesser d'agir doit être donné, par la Commission, à toute personne à qui une violation de droits était imputée dans la plainte. 1975, c. 6, a. 78; 1989, c. 51, a. 5. Entente écrite. 79. Si un règlement intervient entre les parties, il doit être constaté par écrit. Arbitrage. S'il se révèle impossible, la Commission leur propose de nouveau l'arbitrage; elle peut aussi leur proposer, en tenant compte de l'intérêt public et de celui de la victime, toute mesure de redressement, notamment l'admission de la violation d'un droit, la cessation de l'acte reproché, l'accomplissement d'un acte, le paiement d'une indemnité ou de dommages-intérêts punitifs, dans un délai qu'elle fixe. 1975, c. 6, a. 79; 1989, c. 51, a. 5; 1999, c. 40, a. 46. Refus de négocier. 80. Lorsque les parties refusent la négociation d'un règlement ou l'arbitrage du différend, ou lorsque la proposition de la Commission n'a pas été, à sa satisfaction, mise en oeuvre dans le délai imparti, la Commission peut s'adresser à un tribunal en vue d'obtenir, compte tenu de l'intérêt public, toute mesure appropriée contre la personne en défaut ou pour réclamer, en faveur de la victime, toute mesure de redressement qu'elle juge alors adéquate. 1975, c. 6, a. 80; 1989, c. 51, a. 5. Mesures d'urgence. 81. Lorsqu'elle a des raisons de croire que la vie, la santé ou la sécurité d'une personne visée par un cas de discrimination ou d'exploitation est menacée, ou qu'il y a risque de perte d'un élément de preuve ou de solution d'un tel cas, la Commission peut s'adresser à un tribunal en vue d'obtenir d'urgence une mesure propre à faire cesser cette menace ou ce risque. 1975, c. 6, a. 81; 1989, c. 51, a. 5. Discrimination ou exploitation. 82. La Commission peut aussi s'adresser à un tribunal pour qu'une mesure soit prise contre quiconque exerce ou tente d'exercer des représailles contre une personne, un groupe ou un organisme intéressé par le traitement d'un cas de discrimination ou d'exploitation ou qui y a participé, que ce soit à titre de victime, de plaignant, de témoin ou autrement. Réintégration. Elle peut notamment demander au tribunal d'ordonner la réintégration, à la date qu'il estime équitable et opportune dans les circonstances, de la personne lésée, dans le poste ou le logement qu'elle aurait occupé s'il n'y avait pas eu contravention. 1975, c. 6, a. 82; 1989, c. 51, a. 5. Consentement préalable. 83. Lorsqu'elle demande au tribunal de prendre des mesures au bénéfice d'une personne en application des articles 80 à 82, la Commission doit avoir obtenu son consentement écrit, sauf dans le cas d'une personne visée par le premier alinéa de l'article 48. 1975, c. 6, a. 83; 1989, c. 51, a. 5. 83.1. (Remplacé). 1982, c. 61, a. 19; 1989, c. 51, a. 5. 83.2. (Remplacé). 1982, c. 61, a. 19; 1989, c. 51, a. 5. Discrétion de la Commission. 84. Lorsque, à la suite du dépôt d'une plainte, la Commission exerce sa discrétion de ne pas saisir un tribunal, au bénéfice d'une personne, de l'un des recours prévus aux articles 80 à 82, elle le notifie au plaignant en lui en donnant les motifs. Recours aux frais du plaignant. Dans un délai de 90 jours de la réception de cette notification, le plaignant peut, à ses frais, saisir le Tribunal des droits de la personne de ce recours, pour l'exercice duquel il est substitué de plein droit à la Commission avec les mêmes effets que si celle-ci l'avait exercé. 1975, c. 6, a. 84; 1982, c. 61, a. 20; 1989, c. 51, a. 5. Intervention de la victime. 85. La victime peut, dans la mesure de son intérêt et en tout état de cause, intervenir dans l'instance à laquelle la Commission est partie en application des articles 80 à 82. Dans ce cas, la Commission ne peut se pourvoir seule en appel sans son consentement. Recours personnels. La victime peut, sous réserve du deuxième alinéa de l'article 111, exercer personnellement les recours des articles 80 à 82 ou se pourvoir en appel, même si elle n'était pas partie en première instance. Accès au dossier. Dans tous ces cas, la Commission doit lui donner accès à son dossier. 1975, c. 6, a. 85; 1989, c. 51, a. 5. PARTIE III LES PROGRAMMES D'ACCÈS À L'ÉGALITÉ 1982, c. 61, a. 21. Accès à l'égalité. 86. Un programme d'accès à l'égalité a pour objet de corriger la situation de personnes faisant partie de groupes victimes de discrimination dans l'emploi, ainsi que dans les secteurs de l'éducation ou de la santé et dans tout autre service ordinairement offert au public. Programme non discriminatoire. Un tel programme est réputé non discriminatoire s'il est établi conformément à la Charte. Programme non discriminatoire. Un programme d'accès à l'égalité en emploi est, eu égard à la discrimination fondée sur la race, la couleur, le sexe ou l'origine ethnique, réputé non discriminatoire s'il est établi conformément à la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics (chapitre A-2.01). Programme non discriminatoire. Un programme d'accès à l'égalité en emploi établi pour une personne handicapée au sens de la Loi assurant l'exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale (chapitre E-20.1) est réputé non discriminatoire s'il est établi conformément à la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics (chapitre A-2.01). 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 11; 2000, c. 45, a. 28; 2004, c. 31, a. 61. non en vigueur Approbation. 87. Tout programme d'accès à l'égalité doit être approuvé par la Commission à moins qu'il ne soit imposé par un tribunal. Assistance. La Commission, sur demande, prête son assistance à l'élaboration d'un tel programme. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 6, a. 11. Propositions. 88. La Commission peut, après enquête, si elle constate une situation de discrimination prévue par l'article 86, proposer l'implantation, dans un délai qu'elle fixe, d'un programme d'accès à l'égalité. Recours au tribunal. La Commission peut, lorsque sa proposition n'a pas été suivie, s'adresser à un tribunal et, sur preuve d'une situation visée dans l'article 86, obtenir dans le délai fixé par ce tribunal l'élaboration et l'implantation d'un programme. Le programme ainsi élaboré est déposé devant ce tribunal qui peut, en conformité avec la Charte, y apporter les modifications qu'il juge adéquates. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 7, a. 11. Surveillance. 89. La Commission surveille l'application des programmes d'accès à l'égalité. Elle peut effectuer des enquêtes et exiger des rapports. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 11. Retrait de l'approbation. 90. Lorsque la Commission constate qu'un programme d'accès à l'égalité n'est pas implanté dans le délai imparti ou n'est pas observé, elle peut, s'il s'agit d'un programme qu'elle a approuvé, retirer son approbation ou, s'il s'agit d'un programme dont elle a proposé l'implantation, s'adresser à un tribunal conformément au deuxième alinéa de l'article 88. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 8, a. 11. Faits nouveaux. 91. Un programme visé dans l'article 88 peut être modifié, reporté ou annulé si des faits nouveaux le justifient. Accord écrit. Lorsque la Commission et la personne requise ou qui a convenu d'implanter le programme s'entendent, l'accord modifiant, reportant ou annulant le programme d'accès à l'égalité est constaté par écrit. Désaccord. En cas de désaccord, l'une ou l'autre peut s'adresser au tribunal auquel la Commission s'est adressée en vertu du deuxième alinéa de l'article 88, afin qu'il décide si les faits nouveaux justifient la modification, le report ou l'annulation du programme. Modification. Toute modification doit être établie en conformité avec la Charte. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 9, a. 11. Exigences du gouvernement. 92. Le gouvernement doit exiger de ses ministères et organismes dont le personnel est nommé suivant la Loi sur la fonction publique (chapitre F-3.1.1) l'implantation de programmes d'accès à l'égalité dans le délai qu'il fixe. Dispositions applicables. Les articles 87 à 91 ne s'appliquent pas aux programmes visés dans le présent article. Ceux-ci doivent toutefois faire l'objet d'une consultation auprès de la Commission avant d'être implantés. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 10, a. 11; 2000, c. 45, a. 29. PARTIE IV CONFIDENTIALITÉ 1989, c. 51, a. 12. Renseignement ou document confidentiel. 93. Malgré les articles 9 et 83 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels (chapitre A-2.1), un renseignement ou un document fourni de plein gré à la Commission et détenu par celle-ci aux fins de l'élaboration, l'implantation ou l'observation d'un programme d'accès à l'égalité visé par la présente Charte ou par la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics (chapitre A-2.01) est confidentiel et réservé exclusivement aux fins pour lesquelles il a été transmis; il ne peut être divulgué ni utilisé autrement, sauf du consentement de celui qui l'a fourni. Consentement préalable. Un tel renseignement ou document ne peut être révélé par ou pour la Commission devant un tribunal, ni rapporté au procureur général malgré le paragraphe 9° de l'article 71, sauf du consentement de la personne ou de l'organisme de qui la Commission tient ce renseignement ou ce document et de celui des parties au litige. Programme d'accès à l'égalité. Le présent article n'a pas pour effet de restreindre le pouvoir de contraindre par assignation, mandat ou ordonnance, la communication par cette personne ou cet organisme d'un renseignement ou d'un document relatif à un programme d'accès à l'égalité. Communication au ministre. En outre, un tel renseignement ou la teneur d'un tel document doit, sur demande, être communiqué par la Commission au ministre responsable de la partie III de la présente Charte et de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics afin de lui permettre d'évaluer l'application de cette partie et de cette loi. 1989, c. 51, a. 12; 2000, c. 45, a. 30. Confidentialité. 94. Rien de ce qui est dit ou écrit à l'occasion de la négociation d'un règlement prévue à l'article 78 ne peut être révélé, même en justice, sauf du consentement des parties à cette négociation et au litige. 1989, c. 51, a. 12. Contrôle de confidentialité. 95. Sous réserve de l'article 61 du Code de procédure pénale (chapitre C-25.1), un membre ou un mandataire de la Commission ou un membre de son personnel ne peut être contraint devant un tribunal de faire une déposition portant sur un renseignement qu'il a obtenu dans l'exercice de ses fonctions ni de produire un document contenant un tel renseignement, si ce n'est aux fins du contrôle de sa confidentialité. 1989, c. 51, a. 12; 1990, c. 4, a. 134. Action civile. 96. Aucune action civile ne peut être intentée en raison ou en conséquence de la publication d'un rapport émanant de la Commission ou de la publication, faite de bonne foi, d'un extrait ou d'un résumé d'un tel rapport. 1989, c. 51, a. 12. PARTIE V RÉGLEMENTATION 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 13. Réglementation. 97. Le gouvernement, par règlement: 1° (paragraphe abrogé); 2° peut fixer les critères, normes, barèmes, conditions ou modalités concernant l'élaboration, l'implantation ou l'application de programmes d'accès à l'égalité, en établir les limites et déterminer toute mesure nécessaire ou utile à ces fins; 3° édicte la procédure de recrutement et de sélection des personnes aptes à être désignées à la fonction d'arbitre ou nommées à celle d'assesseur au Tribunal des droits de la personne. Règlement. Le règlement prévu au paragraphe 3°, notamment: 1° détermine la proportionnalité minimale d'avocats que doit respecter la liste prévue au troisième alinéa de l'article 62; 2° détermine la publicité qui doit être faite afin de dresser cette liste; 3° détermine la manière dont une personne peut se porter candidate; 4° autorise le ministre de la Justice à former un comité de sélection pour évaluer l'aptitude des candidats et lui fournir un avis sur eux ainsi qu'à en fixer la composition et le mode de nomination des membres; 5° détermine les critères de sélection dont le comité tient compte, les renseignements qu'il peut requérir d'un candidat ainsi que les consultations qu'il peut faire; 6° prévoit que la liste des personnes aptes à être désignées à la fonction d'arbitre ou nommées à celle d'assesseur au Tribunal des droits de la personne, est consignée dans un registre établi à cette fin au ministère de la Justice. Remboursement des dépenses. Les membres d'un comité de sélection ne sont pas rémunérés, sauf dans le cas, aux conditions et dans la mesure que peut déterminer le gouvernement. Ils ont cependant droit au remboursement des dépenses faites dans l'exercice de leurs fonctions, aux conditions et dans la mesure que détermine le gouvernement. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 14; 1996, c. 10, a. 3. Projet de règlement à la G.O.Q. 98. Le gouvernement, après consultation de la Commission, publie son projet de règlement à la Gazette officielle du Québec avec un avis indiquant le délai après lequel ce projet sera déposé devant la Commission des institutions et indiquant qu'il pourra être pris après l'expiration des 45 jours suivant le dépôt du rapport de cette Commission devant l'Assemblée nationale. Modification au projet. Le gouvernement peut, par la suite, modifier le projet de règlement. Il doit, dans ce cas, publier le projet modifié à la Gazette officielle du Québec avec un avis indiquant qu'il sera pris sans modification à l'expiration des 45 jours suivant cette publication. 1982, c. 61, a. 21; 1982, c. 62, a. 143; 1989, c. 51, a. 15. Règlement de la Commission. 99. La Commission, par règlement: 1° peut déléguer à un comité des plaintes constitué conformément à l'article 61, les responsabilités qu'elle indique; 2° prescrit les autres règles, conditions et modalités d'exercice ou termes applicables aux mécanismes prévus aux chapitres II et III de la partie II et aux parties III et IV, y compris la forme et les éléments des rapports pertinents. Approbation. Un tel règlement est soumis à l'approbation du gouvernement qui peut, en l'approuvant, le modifier. 1982, c. 61, a. 21; 1989, c. 51, a. 15. PARTIE VI LE TRIBUNAL DES DROITS DE LA PERSONNE 1989, c. 51, a. 16. CHAPITRE I CONSTITUTION ET ORGANISATION 1989, c. 51, a. 16. Institution. 100. Est institué le Tribunal des droits de la personne, appelé le «Tribunal» dans la présente partie. 1989, c. 51, a. 16. Composition. 101. Le Tribunal est composé d'au moins 7 membres, dont le président et les assesseurs, nommés par le gouvernement. Le président est choisi, après consultation du juge en chef de la Cour du Québec, parmi les juges de cette cour qui ont une expérience, une expertise, une sensibilisation et un intérêt marqués en matière des droits et libertés de la personne; les assesseurs le sont parmi les personnes inscrites sur la liste prévue au troisième alinéa de l'article 62. Mandat. Leur mandat est de 5 ans, renouvelable. Il peut être prolongé pour une durée moindre et déterminée. Rémunération. Le gouvernement établit les normes et barèmes régissant la rémunération, les conditions de travail ou, s'il y a lieu, les allocations des assesseurs. 1989, c. 51, a. 16. Serment. 102. Avant d'entrer en fonction, les membres doivent prêter les serments prévus à l'annexe II; le président, devant le juge en chef de la Cour du Québec et tout autre membre, devant le président. 1989, c. 51, a. 16; 1999, c. 40, a. 46. Juge de la Cour du Québec. 103. Le gouvernement peut, à la demande du président et après consultation du juge en chef de la Cour du Québec, désigner comme membre du Tribunal, pour entendre et décider d'une demande ou pour une période déterminée, un autre juge de cette cour qui a une expérience, une expertise, une sensibilisation et un intérêt marqués en matière des droits et libertés de la personne. 1989, c. 51, a. 16. Audition. 104. Le Tribunal siège, pour l'audition d'une demande, par divisions constituées chacune de 3 membres, soit le juge qui la préside et les 2 assesseurs qui l'assistent, désignés par le président. Celui qui préside la division décide seul de la demande. Demande préliminaire ou incidente. Toutefois, une demande préliminaire ou incidente ou une demande présentée en vertu de l'article 81 ou 82 est entendue et décidée par le président ou par le juge du Tribunal auquel il réfère la demande; cette demande est cependant déférée à une division du Tribunal dans les cas déterminés par les règles de procédure et de pratique ou si le président en décide ainsi. 1989, c. 51, a. 16. Coopération de la cour. 105. Le greffier et le personnel de la Cour du Québec du district dans lequel une demande est produite ou dans lequel siège le Tribunal, l'une de ses divisions ou l'un de ses membres, sont tenus de lui fournir les services qu'ils fournissent habituellement à la Cour du Québec elle-même. Huissiers. Les huissiers sont d'office huissiers du Tribunal et peuvent lui faire rapport, sous leur serment d'office, des significations faites par eux. 1989, c. 51, a. 16. Président. 106. Le président s'occupe exclusivement des devoirs de ses fonctions. Fonctions. Il doit notamment: 1° favoriser la concertation des membres sur les orientations générales du Tribunal; 2° coordonner et répartir le travail entre les membres qui, à cet égard, doivent se soumettre à ses ordres et directives, et veiller à leur bonne exécution; 3° édicter un code de déontologie, et veiller à son respect. Ce code entre en vigueur le quinzième jour qui suit la date de sa publication à la Gazette officielle du Québec ou à une date ultérieure qui y est indiquée. 1989, c. 51, a. 16. Remplaçant. 107. Un juge désigné en vertu de l'article 103 remplace le président en cas d'absence, d'empêchement ou de vacance de sa fonction. 1989, c. 51, a. 16. Expiration du mandat. 108. Malgré l'expiration de son mandat, un juge décide d'une demande dont il a terminé l'audition. Si la demande n'a pu faire l'objet d'une décision dans un délai de 90 jours, elle est déférée par le président, du consentement des parties, à un autre juge du Tribunal ou instruite de nouveau. 1989, c. 51, a. 16. Recours prohibés. 109. Sauf sur une question de compétence, aucun des recours prévus aux articles 33 et 834 à 850 du Code de procédure civile (chapitre C-25) ne peut être exercé ni aucune injonction accordée contre le Tribunal, le président ou un autre membre agissant en sa qualité officielle. Annulation par la Cour d'appel. Un juge de la Cour d'appel peut, sur requête, annuler sommairement toute décision, ordonnance ou injonction délivrée ou accordée à l'encontre du premier alinéa. 1989, c. 51, a. 16. Règles de procédure et de pratique. 110. Le président, avec le concours de la majorité des autres membres du Tribunal, peut adopter des règles de procédure et de pratique jugées nécessaires à l'exercice des fonctions du Tribunal. 1989, c. 51, a. 16. CHAPITRE II COMPÉTENCE ET POUVOIRS 1989, c. 51, a. 16. Emploi, logement, biens et services. 111. Le Tribunal a compétence pour entendre et disposer de toute demande portée en vertu de l'un des articles 80, 81 et 82 et ayant trait, notamment, à l'emploi, au logement, aux biens et services ordinairement offerts au public, ou en vertu de l'un des articles 88, 90 et 91 relativement à un programme d'accès à l'égalité. Exercice des recours. Seule la Commission peut initialement saisir le Tribunal de l'un ou l'autre des recours prévus à ces articles, sous réserve de la substitution prévue à l'article 84 en faveur d'un plaignant et de l'exercice du recours prévu à l'article 91 par la personne à qui le Tribunal a déjà imposé un programme d'accès à l'égalité. 1989, c. 51, a. 16. Programme d'accès à l'égalité en emploi. 111.1. Le Tribunal a aussi compétence pour entendre et disposer de toute demande portée en vertu de l'un des articles 6, 18 ou 19 de la Loi sur l'accès à l'égalité en emploi dans des organismes publics (chapitre A-2.01) relativement à un programme d'accès à l'égalité en emploi. Exercice des recours. Seule la Commission, ou l'un de ses membres, peut initialement saisir le Tribunal des recours prévus à ces articles, sous réserve de l'exercice du recours prévu à l'article 19 de cette loi en cas de désaccord sur des faits nouveaux pouvant justifier la modification, le report ou l'annulation d'un programme d'accès à l'égalité en emploi. 2000, c. 45, a. 31. Pouvoirs et immunité. 112. Le Tribunal, l'une de ses divisions et chacun de ses juges ont, dans l'exercice de leurs fonctions, les pouvoirs et l'immunité des commissaires nommés en vertu de la Loi sur les commissions d'enquête (chapitre C-37), sauf le pouvoir d'ordonner l'emprisonnement. 1989, c. 51, a. 16. C.p.c. applicable. 113. Le Tribunal peut, en s'inspirant du Code de procédure civile (chapitre C-25), rendre les décisions et ordonnances de procédure et de pratique nécessaires à l'exercice de ses fonctions, à défaut d'une règle de procédure ou de pratique applicable. Règles par le Tribunal. Le Tribunal peut aussi, en l'absence d'une disposition applicable à un cas particulier et sur une demande qui lui est adressée, prescrire avec le même effet tout acte ou toute formalité qu'auraient pu prévoir les règles de procédure et de pratique. 1989, c. 51, a. 16. CHAPITRE III PROCÉDURE ET PREUVE 1989, c. 51, a. 16. Demande écrite et signifiée. 114. Toute demande doit être adressée par écrit au Tribunal et signifiée conformément aux règles du Code de procédure civile (chapitre C-25), à moins qu'elle ne soit présentée en cours d'audition. Lorsque ce Code prévoit qu'un mode de signification requiert une autorisation, celle-ci peut être obtenue du Tribunal. Lieu d'introduction de la demande. La demande est produite au greffe de la Cour du Québec du district judiciaire où se trouve le domicile ou, à défaut, la résidence ou le principal établissement d'entreprise de la personne à qui les conclusions de la demande pourraient être imposées ou, dans le cas d'un programme d'accès à l'égalité, de la personne à qui il est ou pourrait être imposé. 1989, c. 51, a. 16; 1999, c. 40, a. 46. Mémoire du demandeur. 115. Dans les 15 jours de la production d'une demande qui n'est pas visée au deuxième alinéa de l'article 104, le demandeur doit produire un mémoire exposant ses prétentions, que le Tribunal signifie aux intéressés. Chacun de ceux-ci peut, dans les 30 jours de cette signification, produire son propre mémoire que le Tribunal signifie au demandeur. Défaut. Le défaut du demandeur peut entraîner le rejet de la demande. 1989, c. 51, a. 16. Parties à la demande. 116. La Commission, la victime, le groupe de victimes, le plaignant devant la Commission, tout intéressé à qui la demande est signifiée et la personne à qui un programme d'accès à l'égalité a été imposé ou pourrait l'être, sont de plein droit des parties à la demande et peuvent intervenir en tout temps avant l'exécution de la décision. Intérêt d'une partie. Une personne, un groupe ou un organisme autre peut, en tout temps avant l'exécution de la décision, devenir partie à la demande si le Tribunal lui reconnaît un intérêt suffisant pour intervenir; cependant, pour présenter, interroger ou contre-interroger des témoins, prendre connaissance de la preuve au dossier, la commenter ou la contredire, une autorisation du Tribunal lui est chaque fois nécessaire. 1989, c. 51, a. 16. Modification. 117. Une demande peut être modifiée en tout temps avant la décision, aux conditions que le Tribunal estime nécessaires pour la sauvegarde des droits de toutes les parties. Toutefois, sauf de leur consentement, aucune modification d'où résulterait une demande entièrement nouvelle, n'ayant aucun rapport avec la demande originale, ne peut être admise. 1989, c. 51, a. 16. Récusation d'un membre. 118. Toute partie peut, avant l'audition, ou en tout temps avant décision si elle justifie de sa diligence, demander la récusation d'un membre. Cette demande est adressée au président du Tribunal qui en décide ou la réfère à un juge du Tribunal, notamment lorsque la demande le vise personnellement. Déclaration écrite. Un membre qui connaît en sa personne une cause valable de récusation, est tenu de la déclarer par un écrit versé au dossier. 1989, c. 51, a. 16. District judiciaire. 119. Le Tribunal siège dans le district judiciaire au greffe duquel a été produite la demande. Lieu. Toutefois, le président du Tribunal et celui qui préside la division qui en est saisie peuvent décider, d'office ou à la demande d'une partie, que l'audition aura lieu dans un autre district judiciaire, lorsque l'intérêt public et celui des parties le commandent. 1989, c. 51, a. 16. Date d'audition. 120. D'office ou sur demande, le président ou celui qu'il désigne pour présider l'audition en fixe la date. Avis d'audition. Le Tribunal doit transmettre, par écrit, à toute partie et à son procureur, à moins qu'elle n'y ait renoncé, un avis d'audition d'un jour franc s'il s'agit d'une demande visée au deuxième alinéa de l'article 104 et de 10 jours francs dans les autres cas. Cet avis précise: 1° l'objet de l'audition; 2° le jour, l'heure et le lieu de l'audition; 3° le droit d'y être assisté ou représenté par avocat; 4° le droit de renoncer à une audition orale et de présenter ses observations par écrit; 5° le droit de demander le huis clos ou une ordonnance interdisant ou restreignant la divulgation, la publication ou la diffusion d'un renseignement ou d'un document; 6° le pouvoir du Tribunal d'instruire la demande et de rendre toute décision ou ordonnance, sans autre délai ni avis, malgré le défaut ou l'absence d'une partie ou de son procureur. 1989, c. 51, a. 16. Protection des renseignements. 121. Le Tribunal peut, d'office ou sur demande et dans l'intérêt général ou pour un motif d'ordre public, interdire ou restreindre la divulgation, la publication ou la diffusion d'un renseignement ou d'un document qu'il indique, pour protéger la source de tel renseignement ou document ou pour respecter les droits et libertés d'une personne. 1989, c. 51, a. 16. Absence d'une partie ou de son procureur. 122. Le Tribunal peut instruire la demande et rendre toute décision ou ordonnance, même en l'absence d'une partie ou de son procureur qui, ayant été dûment avisé de l'audition, fait défaut de se présenter le jour de l'audition, à l'heure et au lieu de celle-ci, refuse de se faire entendre ou ne soumet pas les observations écrites requises. Excuse valable. Il est néanmoins tenu de reporter l'audition si l'absent lui a fait connaître un motif valable pour excuser l'absence. 1989, c. 51, a. 16. Preuve utile. 123. Tout en étant tenu de respecter les principes généraux de justice, le Tribunal reçoit toute preuve utile et pertinente à une demande dont il est saisi et il peut accepter tout moyen de preuve. Règles particulières. Il n'est pas tenu de respecter les règles particulières de la preuve en matière civile, sauf dans la mesure indiquée par la présente partie. 1989, c. 51, a. 16. Enregistrement des dépositions. 124. Les dépositions sont enregistrées, à moins que les parties n'y renoncent expressément. 1989, c. 51, a. 16. CHAPITRE IV DÉCISION ET EXÉCUTION 1989, c. 51, a. 16. Décision écrite. 125. Une décision du Tribunal doit être rendue par écrit et déposée au greffe de la Cour du Québec où la demande a été produite. Elle doit contenir, outre le dispositif, toute interdiction ou restriction de divulguer, publier ou diffuser un renseignement ou un document qu'elle indique et les motifs à l'appui. Copie ou extrait. Toute personne peut, à ses frais mais sous réserve de l'interdiction ou de la restriction, obtenir copie ou extrait de cette décision. 1989, c. 51, a. 16. Frais et déboursés. 126. Le Tribunal peut, dans une décision finale, condamner l'une ou l'autre des parties qui ont comparu à l'instance, aux frais et déboursés ou les répartir entre elles dans la proportion qu'il détermine. 1989, c. 51, a. 16. Correction d'une erreur. 127. Le Tribunal peut, sans formalité, rectifier sa décision qui est entachée d'une erreur d'écriture, de calcul ou de quelque autre erreur matérielle, tant qu'elle n'a pas été exécutée ni portée en appel. 1989, c. 51, a. 16. Révision ou rétractation. 128. Le Tribunal peut, d'office ou sur demande d'un intéressé, réviser ou rétracter toute décision qu'il a rendue tant qu'elle n'a pas été exécutée ni portée en appel: 1° lorsqu'est découvert un fait nouveau qui, s'il avait été connu en temps utile, aurait pu justifier une décision différente; 2° lorsqu'un intéressé n'a pu, pour des raisons jugées suffisantes, se faire entendre; 3° lorsqu'un vice de fond ou de procédure est de nature à invalider la décision. Restriction. Toutefois, dans le cas du paragraphe 3°, un juge du Tribunal ne peut réviser ni rétracter une décision rendue sur une demande qu'il a entendue. 1989, c. 51, a. 16. Signification aux parties. 129. Le greffier de la Cour du Québec du district où la demande a été produite fait signifier toute décision finale aux parties qui ont comparu à l'instance et à celles que vise le premier alinéa de l'article 116, dès son dépôt au greffe. Signification présumée. Une décision rendue en présence d'une partie, ou de son procureur, est réputée leur avoir été signifiée dès ce moment. 1989, c. 51, a. 16. Décision exécutoire. 130. Une décision du Tribunal condamnant au paiement d'une somme d'argent devient exécutoire comme un jugement de la Cour du Québec ou de la Cour supérieure, selon la compétence respective de l'une et l'autre cour, et en a tous les effets à la date de son dépôt au greffe de la Cour du Québec ou de celle de son homologation en Cour supérieure. Homologation. L'homologation résulte du dépôt, par le greffier de la Cour du Québec du district où la décision du Tribunal a été déposée, d'une copie conforme de cette décision au bureau du greffier de la Cour supérieure du district où se trouve le domicile ou, à défaut, la résidence ou le principal établissement d'entreprise de la personne condamnée. Décision finale. Une décision finale qui n'est pas visée au premier alinéa est exécutoire à l'expiration des délais d'appel, suivant les conditions et modalités qui y sont indiquées, à moins que le Tribunal n'en ordonne l'exécution provisoire dès sa signification ou à une autre époque postérieure qu'il fixe. Décision exécutoire. Toute autre décision du Tribunal est exécutoire dès sa signification et nonobstant appel, à moins que le tribunal d'appel n'en ordonne autrement. 1989, c. 51, a. 16; 1999, c. 40, a. 46. Outrage au tribunal. 131. Quiconque contrevient à une décision du Tribunal qui lui a été dûment signifiée, et qui n'a pas à être homologuée en Cour supérieure, se rend coupable d'outrage au Tribunal et peut être condamné, avec ou sans emprisonnement pour une durée d'au plus un an, et sans préjudice de tous recours en dommages-intérêts, à une amende n'excédant pas 50 000 $. Amende. Quiconque contrevient à une interdiction ou à une restriction de divulgation, de publication ou de diffusion imposée par une décision du Tribunal rendue en vertu de l'article 121, est passible de la même sanction sauf quant au montant de l'amende qui ne peut excéder 5 000 $. 1989, c. 51, a. 16. CHAPITRE V APPEL 1989, c. 51, a. 16. Permission d'appeler. 132. Il y a appel à la Cour d'appel, sur permission de l'un de ses juges, d'une décision finale du Tribunal. 1989, c. 51, a. 16. C.p.c., applicable. 133. Sous réserve de l'article 85, les règles du Code de procédure civile (chapitre C-25) relatives à l'appel s'appliquent, compte tenu des adaptations nécessaires, à un appel prévu par le présent chapitre. 1989, c. 51, a. 16. PARTIE VII LES DISPOSITIONS FINALES 1982, c. 61, a. 22; 1989, c. 51, a. 17. Infractions. 134. Commet une infraction: 1° quiconque contrevient à l'un des articles 10 à 19 ou au premier alinéa de l'article 48; 2° un membre ou un mandataire de la Commission ou un membre de son personnel qui révèle, sans y être dûment autorisé, toute matière dont il a eu connaissance dans l'exercice de ses fonctions; 3° quiconque tente d'entraver ou entrave la Commission, un comité des plaintes, un membre ou un mandataire de la Commission ou un membre de son personnel, dans l'exercice de ses fonctions; 4° quiconque enfreint une interdiction ou une restriction de divulgation, de publication ou de diffusion d'un renseignement ou d'un document visé à la partie IV ou à un règlement pris en vertu de l'article 99; 5° quiconque tente d'exercer ou exerce des représailles visées à l'article 82. 1975, c. 6, a. 87; 1982, c. 61, a. 23; 1989, c. 51, a. 18. Dirigeant de personne morale, réputé partie à l'infraction. 135. Si une personne morale commet une infraction prévue par l'article 134, tout dirigeant, administrateur, employé ou agent de cette personne morale qui a prescrit ou autorisé l'accomplissement de l'infraction ou qui y a consenti, acquiescé ou participé, est réputé être partie à l'infraction, que la personne morale ait ou non été poursuivie ou déclarée coupable. 1975, c. 6, a. 88; 1989, c. 51, a. 19, a. 21; 1999, c. 40, a. 46. Poursuite pénale. 136. Une poursuite pénale pour une infraction à une disposition de la présente loi peut être intentée par la Commission. Propriété des frais. Les frais qui sont transmis à la Commission par le défendeur avec le plaidoyer appartiennent à cette dernière, lorsqu'elle intente la poursuite pénale. 1975, c. 6, a. 89; 1982, c. 61, a. 24; 1989, c. 51, a. 20, a. 21; 1992, c. 61, a. 101. 137. (Abrogé). 1975, c. 6, a. 97; 1976, c. 5, a. 1; 1989, c. 51, a. 21; 1996, c. 10, a. 4. Application de la Charte. 138. Le ministre de la Justice est chargé de l'application de la présente Charte. 1975, c. 6, a. 99; 1989, c. 51, a. 21; 1996, c. 21, a. 34; 2005, c. 24, a. 24. 139. (Cet article a cessé d'avoir effet le 17 avril 1987). 1982, c. 21, a. 1; R.-U., 1982, c. 11, ann. B, ptie I, a. 33. ANNEXE I SERMENTS D'OFFICE ET DE DISCRÉTION (Article 64) Je, (désignation de la personne), déclare sous serment que je remplirai mes fonctions avec honnêteté, impartialité et justice et que je n'accepterai aucune autre somme d'argent ou considération quelconque, pour ce que j'aurai accompli ou accomplirai dans l'exercice de mes fonctions, que ce qui me sera alloué conformément à la loi. De plus, je déclare sous serment que je ne révélerai et ne laisserai connaître, sans y être dûment autorisé, aucun renseignement ni document dont j'aurai eu connaissance, dans l'exercice de mes fonctions. 1975, c. 6, annexe A; 1989, c. 51, a. 22; 1999, c. 40, a. 46. ANNEXE II SERMENTS D'OFFICE ET DE DISCRÉTION (Article 102) «Je, (désignation de la personne), déclare sous serment de remplir fidèlement, impartialement, honnêtement et en toute indépendance, au meilleur de ma capacité et de mes connaissances, tous les devoirs de ma fonction, d'en exercer de même tous les pouvoirs. De plus, je déclare sous serment que je ne révélerai et ne laisserai connaître, sans y être dûment autorisé, aucun renseignement ni document dont j'aurai eu connaissance, dans l'exercice de ma fonction.» 1975, c. 6, annexe B; 1989, c. 51, a. 22; 1999, c. 40, a. 46. ANNEXE ABROGATIVE Conformément à l'article 17 de la Loi sur la refonte des lois (chapitre R-3), le chapitre 6 des lois de 1975, tel qu'en vigueur au 31 décembre 1977, à l'exception des articles 90, 95, 98 et 100, est abrogé à compter de l'entrée en vigueur du chapitre C-12 des Lois refondues
-------------
lundi 16 septembre 2013
Habeas corpus
Habeas corpus
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Aller à : Navigation, rechercher L’ordonnance, bref ou mandat d’habeas corpus (en anglais writ of habeas corpus), plus exactement habeas corpus ad subjiciendum et recipiendum, énonce une liberté fondamentale, celle de ne pas être emprisonné sans jugement (contraire de l'arbitraire qui permet d'arrêter n'importe qui sans raison valable). En vertu de ce principe, toute personne arrêtée a le droit de savoir pourquoi elle est arrêtée et de quoi elle est accusée. Ensuite, elle peut être libérée sous caution, puis amenée dans les jours qui suivent devant un juge.
Ses origines remontent à l’Angleterre du Moyen Âge. Depuis, elle a été renforcée et précisée de façon à apporter des garanties réelles et efficaces contre la détention arbitraire par l’Habeas Corpus Act (« l’Acte d’Habeas Corpus ») de 1679. Devenue un des piliers des libertés publiques anglaises, elle s’applique dans les colonies et reste au XXIe siècle présente dans la plupart des pays qui appliquent la common law. Aux États-Unis, elle a valeur constitutionnelle, ne pouvant être suspendue qu’en temps de guerre. En revanche, au Royaume-Uni, elle est restée strictement anglaise, ne s’appliquant ni en Écosse, ni en Irlande du Nord.
On traduit souvent le latin habeas corpus par « sois maître de ton corps », qu’on interprète comme l’énoncé d’un droit fondamental à disposer de son corps, compris comme la protection contre les arrestations arbitraires. Cette traduction est erronée. Car en réalité, c’est par cette formule que commence l’ordre : habeas corpus ad subjiciendum qui signifie littéralement : « que tu aies le corps pour le soumettre », qui s’adresse au geôlier et non au prisonnier afin que celui-ci produise le détenu devant la Cour (« Aie le corps [la personne du prisonnier], [avec toi, en te présentant devant la Cour] afin que son cas soit examiné »).
vendredi 13 septembre 2013
POUR L’AMOUR DES ENFANTS ALLERTEZ TOUTE LA PLANÈTE
PAR RITCHIE BEE
POUR L’AMOUR DES ENFANTS ALLERTEZ TOUTE LA PLANÈTE
Des individus «Protecteurs des Enfants» EN AUTORITÉ que je nomme avec justesse Goliath et sa bande de voleurs d’Enfances (DPJ)... tentent par tous les moyens de me réduire AU SILENCE… leur dernière trouvaille en désespoir de cause... est de m’empêcher de parlé au nom de la Liberté de milliers d’Enfants kidnappés et massacrés aux vues et aux sus des autorités COMPÉTENTENT qui ferment les yeux «à notre honte à tous»…
À TOI GOLIATH qui scrute à la loupe tout ce que je fais depuis toutes ces années…...
Tu as toucher ma corde sensible espèce de «sans cœur et sans scrupule» qui fait «l’œuvre du diable»… petit requin qui est aller dire au Juge que c’était moi qui disais ça… en sachant pertinemment que je dis toujours que je reprends les expressions TRÈS PERTINENTES de l’Honorable sénateur Anne C Cools… qui réclamait un maigre deux ans de prison pour les avocats complices de vos comportements «DIABOLIQUE» !!! …pour reprendre une autre de ses expressions petit requin qui aimerait bien me réduire AU SILENCE…
D’UNE CRUAUTÉ SANS BORNE et Fidèle à tes comportements RÉPUGNANTS… sous les menaces extrêmement AGRESSANTES… tu à dis devant le Juge à mon Protégé...
«Ritchie Bee ou tes Enfants?»…
Le lendemain matin... hier matin en faits… après une courte nuit de sommeil je réalisais que tu prenais les Enfants EN OTAGES pour m’en faire porter l’odieux… et j’éclatais en sanglots… tu venais de me toucher en plein
Heureusement pour les Enfants dans tout ça... car mes Protégés me tiennent la Main SOLIDEMENT et ne m’abandonnent pas… BIEN AU CONTRAIRE !!
ALORS COUP RATÉ ENCORE UNE FOIS pauvre toi… car je ne porterai pas l’odieux de tes comportements RÉPUGNANTS… à preuve de ta CRUAUTÉ SANS BORNE Goliath… toujours sous les menaces et intimidations tu as tout fais pour dissuadés le monde de faire des Dons à notre Fondation des VingtCœurs pour Enfants… encore une fois tu te tire dans le pied avec tes comportements RÉPUGNANTS qui témoignent CONTRE TOI pauvre toi…
Aurais tu oublier que depuis plus de 13 ans je te rentre dedans sans attendre les Dons de personne…
Alors passe le message à tes complices que tu ne me fais pas peur… que je ne suis plus seul mais qu’une multitude avec le à la Bonne place me tiennent la Main… que nous marchons comme un seul Homme dans votre direction pour vous démolir le portrait de famille…
À ceux et celles qui me tiennent la Main… POUR L’AMOUR DES ENFANTS ALLERTEZ TOUTE LA PLANÈTE... en prenant en considération qu’OBJECTIF 10, 000 Membres pour 2013 ce n’est pas trop demander
jeudi 12 septembre 2013
Die städtische Kampagne im Jahr 2014.Die elektronische Sylvieancelino
Die städtische Kampagne im Jahr 2014.Die elektronische Sylvieancelino 12. September 2013 von farindiya Die elektronische Sylvieancelino Mann von 40 Jahren, die ich das Recht habe? Antwort Mehr als 5 Jahren versucht er dies als eine alternative Ceccaldophobie entwickelt Die ursprünglichen klassischen Jojo also sie die Darstellung nimmt. Ist es gefährlich? DIE Antwort mehr als 40 Jahren und + für den Mann ist NAUSIVE für Paare Sie werden die hübschen Vaporeuxqbeni nicht für diese drei Anhänger des elektrischen Sylviecanceloni genannt. Und nach dem unbekannten Hersteller Pic und Cap Cap ist es erforderlich, das Phänomen wissen Vorerst, L A.N.S.H Nationalagentur der menschlichen Gesundheit ist es nicht geräuchert empfehlen dieses Produkt kann ernsthaft Einführung eine chronische Unabhängigkeit. Bezeichnet die Ceccaldophobie. Ein SYLVIE CANCELONI elektronische Quesaco? Als eine gekreuzte Jojo hat sie die Form einer Röhre voll leer aber enthält eine Batterie, ein Spray und eine Patrone des Greenback und gefüllt mit Flüssigkeit Sylviepropylene Glykol oder Lagrebertglycerifol und die Boulitophobes sauer-Serie, manchmal diese Flüssigkeit wird geheizt und produziert Dampf, die so genannte künstliche Rauch Frage? -T ist es gefährlich, während der Kampagne? Nicht aber noch viel giftiger als eine Joëlle. E.L
The municipal campaign in 2014.The electronic Sylvieancelino
The municipal campaign in 2014. The electronic Sylvieancelino September 12, 2013 by farindiya The electronic Sylvieancelino MAN of 40 years I have the right? Response More than 5 years it is trying this developed as an alternative ceccaldophobie The original classic jojo so she takes the appearance. Is it dangerous? THE response beyond 40 years and + for the man, is NAUSIVE for COUPLES They are called the pretty vaporeuxqbeni not for these three followers of the electric sylviecanceloni And after unknown manufacturers pic and Cap cap it is required to know the phenomenon For the time being, L A.N.S.H National Agency of human health it is recommend not smoked this product can seriously introducing a chronic independence. Called the ceccaldophobie. A SYLVIE CANCELONI electronic quesaco? As a crossed jojo she has the shape of a tube full of empty but contains a battery, a spray and a cartridge of greenback and filled with liquid sylviepropylene glycol or lagrebertglycerifol and the boulitophobes mad series, sometimes this liquid is heated and produces steam so called artificial smoke Question? Is-t it dangerous during the campaign? NOT not but remains much more toxic than a Joëlle. E.L.
Inscription à :
Articles (Atom)
info Benjamin et de son fils Aureo (sefca puteaux solidaire du papa)
Cédric Fleurigeon http://www.facebook.com/event.php?eid=264268448591 Nous demandons à tous pendant une journée, le samedi 30 janvier 2010 de changer la photo de votre profil par celle de Benjamin et de son fils Aureo Il serait bon de voir fleurir cette photo sur la toile que se soit sur Facebook, MySpace, MSN ainsi que sur tous les méd