mardi 12 juin 2012
Marina, cette enfant que personne n’a défendue
Marina, cette enfant que personne n’a défendue
Marina, à l’âge de trois et six ans. ( DR. )
Delphine Pere
En France, 98 000 enfants sont en danger et deux enfants par jour meurent de maltraitance. La protection des mineurs a des lacunes. Symbole des dysfonctionnements du système, le procès des parents de la petite Marina Sabathier,martyrisée pendant six ans et dont le corps a été retrouvé dans une caisse en plastique scellée et remplie de béton, s’est ouvert lundi au Mans (Sarthe)
Pour la première fois, quatre associations, «Enfance et partage», «La Voix de l’Enfant», «L’Enfant Bleu» et «Innocence en Danger», se portent ensemble partie civile pour «taper du poing sur la table» et «réfléchir à différentes procédures de recherches en responsabilités». Des signalements et des rapports médicaux alarmants
Dans le cas de la fillette de huit ans, qui n’a été scolarisée qu’un tiers du temps scolaire, les témoins sont légion. «On savait», «On avait vu les ecchymoses, les blessures», les médecins ont diagnostiqué des traces de coups sur le corps et des blessures consécutives à de la maltraitance. Trois signalements ont été déposés par trois écoles différentes, car la famille ne cessait de déménager. A l’automne 2008, le parquet du Mans a classé l’affaire, à la suite d’une enquête préliminaire, malgré le rapport alarmant d’un médecin-expert.
En mai 2009, la petite fille est hospitalisée cinq semaines pour des blessures graves aux pieds, le corps médical préconise de la mettre à l’abri. Las, Marina est rendue à ses tortionnaires. Elle disparaît à une date indéfinie de l’été 2009, avant que son corps ne soit découvert dans un entrepôt, emballé dans des sacs poubelles. L’enfant qui a été bâillonnée, attachée, frappée, privée de nourriture et enfermée nue dans les combles ou à la cave pendant six ans, a terminé à l’image de ce qu’a été sa vie. Elle a agonie dans un sous-sol.
La révolte face aux lenteurs administratives
Face à ce dossier, qui interroge les défaillances de la protection des mineurs, Christiane Ruel, la présidente d’Enfance et Partage», dénonce les lenteurs de l’administration, incompatibles avec le suivi des dossiers d’enfants torturés. «Il faut mettre les enfants hors de danger pendant l’enquête, parce qu’un coup mortel arrive très vite et après il est trop tard».
Sébastien Gouhier, le maire d’Ecommoy, dernière bourgade de la Sarthe où s’est installée la famille de Marina, se demande «pourquoi cette famille connue des services sociaux est arrivée dans l’anonymat le plus complet». Il déplore l’absence de relais entre les services départementaux. Trois ans après les faits, il s’interroge toujours sur le manque de réactivité du Conseil Général, chargé de la protection des mineurs. La mission de celui-ci ? Collecter les signalements et soupçons de maltraitance, pour transmettre les éléments au parquet en vue d’une enquête.
Le procès en cour d’Assises d’Eric Sabathier et Virginie Darras, contient de grands trous que les jurés vont explorer jusqu’au 29 juin. Pas sûr que son résultat permette de tirer les enseignements nécessaires au meilleur suivi des dossiers.
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