Le bébé placé a été restitué à ses parents
Le bébé placé a été restitué à ses parents
Mayenne – 13 Mars
Jean-Loïc GUÉRIN.
Quinze jours après son placement, le bébé, retiré à ses parents à la maternité de Laval, a été restitué. L’affaire n’est pas close.
« On est super contents, on va enfin pouvoir pouponner », se réjouissaient, hier soir, Emmanuelle et William, les parents de Léna, qui avait fait l’objet d’un placement familial provisoire alors qu’elle n’avait que huit jours et qu’elle était encore à la maternité de Laval. Les faits s’étaient passés jeudi 20 février et avaient suscité beaucoup d’émoi (Ouest-France des 22 et 25 février).
Qu’est ce qui avait motivé cette décision ? Difficile à dire car l’hôpital et les services sociaux du conseil général se retranchent derrière le secret médical. On sait juste que la maman souffre d’un léger handicap (elle travaille en milieu protégé dans un Esat) et qu’elle est épileptique. On sait aussi qu’elle s’était fâchée lorsqu’elle avait appris qu’elle ne pourrait pas sortir le jour même de la maternité avec son enfant. Toujours est-il qu’en à peine une demi-heure et en présence de la famille, la décision avait été prise de placer Léna dans une famille d’accueil. Provoquant stupeur et incompréhension dans l’entourage familial…
Abus de pouvoir ?
Quinze jours après, vendredi dernier, le tribunal a rendu son jugement et, dans la foulée, le bébé a été restitué à ses parents. « C’était le souhait des services sociaux : essayer de trouver les ressources nécessaires pour que l’enfant puisse retourner au plus vite dans son milieu familial », plaide Françoise Doineau, la conseillère générale compétente. Léna a donc retrouvé le foyer maternel sous trois conditions : un accompagnement de techniciens intervention sociale et familiale (TISF) le temps nécessaire, un membre de la famille (en l’occurrence, la grand-mère maternelle) qui accepte de suivre l’enfant, au moins le premier mois. Enfin, un suivi du médecin et d’une puéricultrice de la Protection maternelle et infantile.
L’affaire est-elle classée pour autant ? Pas du tout, les frères et soeurs d’Emmanuelle, la maman, sont certes « ravis du retour de Léna ». Mais persistent à dire qu’il y a eu « un manquement de la part du cadre de santé à la maternité ». Bertrand, le frère, n’en démord pas : « Il y a eu un abus de pouvoir de l’hôpital, suivi d’une décision très légère du procureur. Enfin, on ne sait toujours pas précisément pourquoi l’enfant a été placé ! » La famille compte porter plainte.
Mayenne – 13 Mars
Jean-Loïc GUÉRIN.
Quinze jours après son placement, le bébé, retiré à ses parents à la maternité de Laval, a été restitué. L’affaire n’est pas close.
« On est super contents, on va enfin pouvoir pouponner », se réjouissaient, hier soir, Emmanuelle et William, les parents de Léna, qui avait fait l’objet d’un placement familial provisoire alors qu’elle n’avait que huit jours et qu’elle était encore à la maternité de Laval. Les faits s’étaient passés jeudi 20 février et avaient suscité beaucoup d’émoi (Ouest-France des 22 et 25 février).
Qu’est ce qui avait motivé cette décision ? Difficile à dire car l’hôpital et les services sociaux du conseil général se retranchent derrière le secret médical. On sait juste que la maman souffre d’un léger handicap (elle travaille en milieu protégé dans un Esat) et qu’elle est épileptique. On sait aussi qu’elle s’était fâchée lorsqu’elle avait appris qu’elle ne pourrait pas sortir le jour même de la maternité avec son enfant. Toujours est-il qu’en à peine une demi-heure et en présence de la famille, la décision avait été prise de placer Léna dans une famille d’accueil. Provoquant stupeur et incompréhension dans l’entourage familial…
Abus de pouvoir ?
Quinze jours après, vendredi dernier, le tribunal a rendu son jugement et, dans la foulée, le bébé a été restitué à ses parents. « C’était le souhait des services sociaux : essayer de trouver les ressources nécessaires pour que l’enfant puisse retourner au plus vite dans son milieu familial », plaide Françoise Doineau, la conseillère générale compétente. Léna a donc retrouvé le foyer maternel sous trois conditions : un accompagnement de techniciens intervention sociale et familiale (TISF) le temps nécessaire, un membre de la famille (en l’occurrence, la grand-mère maternelle) qui accepte de suivre l’enfant, au moins le premier mois. Enfin, un suivi du médecin et d’une puéricultrice de la Protection maternelle et infantile.
L’affaire est-elle classée pour autant ? Pas du tout, les frères et soeurs d’Emmanuelle, la maman, sont certes « ravis du retour de Léna ». Mais persistent à dire qu’il y a eu « un manquement de la part du cadre de santé à la maternité ». Bertrand, le frère, n’en démord pas : « Il y a eu un abus de pouvoir de l’hôpital, suivi d’une décision très légère du procureur. Enfin, on ne sait toujours pas précisément pourquoi l’enfant a été placé ! » La famille compte porter plainte.
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